L’anacarde a le vent en poupe

La culture de cette spéculation mobilise de plus en plus les agriculteurs dans plusieurs localités du Septentrion.

Garoua 3e. Cette unité administrative située sur l’axe Garoua-Ngaoundéré, est en train de se bâtir une belle réputation. L’arrondissement est le principal bassin de production de l’anacarde dans le département de la Bénoué, voire dans toute la région du Nord. Djalingo, Mayo Dadi, Sanguéré Paul sont quelques villages-référence où cette culture est pratiquée à grande échelle. A Mayo Dadi par exemple, l’Etat possède une exploitation d’envergure, concédée depuis 2003 à un Groupe d’initiative commune (GIC), dénommé « Gic Ribaou », ancienne appellation de la ville de Garoua, moyennant bien évidemment des redevances versées à l’Etat. Rudimentaire au départ, le projet, au fil des ans, a pris de l’envergure. Partie d’une superficie de 350 ha, la plantation d’anacarde du Gic-Ribaou, à la suite des extensions opérées, couvre aujourd’hui une superficie comprise entre 450 à 470 ha. La production actuelle tourne autour de 60.000 tonnes. En 2021, la production n’a pas été bonne du fait de la faible pluviométrie enregistrée dans la région. L’année dernière, la production est remontée un peu. A côté de ce Gic, les coopératives, les groupements de cultivateurs et des planteurs isolés s’adonnent à cette culture. La Confédération nationale des producteurs de coton du Cameroun (Cnpc-C), structure qui encadre les cotonculteurs élargit son périmètre d’action aux cultivateurs de l’anacarde. Les vergers fleurissent également à Lagdo, autre localité de la région du Nord ; Bogo et Yagoua dans l’Extrême-Nord ; Wakwa et Meiganga dans l’Adamaoua. 
Les clés de la relance de cette spéculation ont été confiées à cette ancienne déléguée régionale de l’Agriculture et du Développement rural. La Stratégie nationale a été adoptée et validée. Elle couvre, pour sa phase expérimentale, cinq régions à savoir L’Extrême-Nord, le Nord, l’Adamaoua, l’Est et le Centre. « Le Cameroun a opté pour la transformation de sa production », fait remarquer Mme Oumarou. Cette culture connaît un développement fulgurant en Afrique de l’Ouest, en Côte d’Ivoire, au Nigeria et au Ghana notamment. Après trois années de mise en œuvre de la réforme perturbée néanmoins par le Covid-19, les résultats se font déjà sentir. A Garoua par e...

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