Yaoundé : retard à l’arrimage

Dans la plupart des communes, les polices municipales sont déjà opérationnelles, mais leur conformité entière aux dispositions du décret présidentiel fixant leurs modalités d’exercice reste à parfaire.

Carrefour Mobil-Essos, dans la commune de Yaoundé V, le 18 août dernier. Un agent de la police municipale, vêtu d’un polo violet, au dos duquel il est écrit en gros caractères : « Police municipale, commune d’arrondissement de Yaoundé V », et d’un pantalon bleu-nuit. Noyé dans de longues files de véhicules se dirigeant vers le lieu-dit Hôtel du plateau, Mimboman, ou encore en direction de l’Omnisports, l’agent communal s’attèle à fluidifier la circulation. En contre-bas, en allant vers la « Nouvelle route Omnisports », son collègue se livre au même exercice. Un riverain affirme qu’ils « sont là tous les soirs et matins de lundi à vendredi, aux heures où les embouteillages sont importants au point de bloquer la circulation. » Des responsables des communes d’arrondissement de Yaoundé Ier et VIe affirment également que la police municipale est opérationnelle, en dépit de quelques critères qui restent à remplir. Parmi ceux-ci, la prestation de serment au tribunal et l’approbation de la délibération par le ministre chargé des collectivités territoriales décentralisées, selon l’article 7 du décret du président de la République du 9 août 2022 fixant les modalités d’exercice de la police municipale. A la Communauté urbaine de Yaoundé, cette structure, à proprement parler n’existe pas encore. D’après un responsable, l’exécutif municipal a plutôt mis en place une Direction du bon ordre urbain. Elle est conduite par une cinquantaine d’officiers de police détachés par la Délégation nationale de la sûreté nationale. Ceux-ci travaillent avec des agents communaux pour remplir les missions dévolues à la police municipale. 
Ainsi, si la formation à la National School of Local Administration prévue par le texte cité plus haut reste encore à observer par toutes ces collectivités, la plupart d’entre elles ont déjà équipé leurs agents. A Yaoundé Ier par exemple, un cadre communal indique que le recrutement par le conseil municipal, il y a plus d’un an, de la soixantaine d’agents affectés à la police municipale a été fait dans le respect de la loi. Ainsi, « ils ont un âge compris entre 21 et 35 ans, ont fait l’objet d’un casting sérieux, d’examens physiques et d’une enquête de moralité »,...

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