« Tout est réuni pour qu’on ait une année scolaire calme et sereine »

L’éclairage du Pr. Laurent Serge Etoundi Ngoa, ministre de l’Education de base.

Monsieur le ministre, nous sommes à une semaine de la reprise des classes au Cameroun. Quel est l’état des préparatifs côté éducation de base ?
Nous avons déjà tenu notre réunion préparatoire. Rencontre très importante à la veille de chaque rentrée scolaire. Donc, sur le plan administratif, tout est fin prêt. De l’autre côté, les parents sont engagés dans les inscriptions des élèves. Nous avons eu une année scolaire tranquille. Les examens se sont déroulés de manière encore plus améliorée que les précédentes sessions, qui étaient perturbées par le Covid-19 et les problèmes d’insécurité. Nous pensons pouvoir repartir sur le bon pied cette année, exception faite d’une surprise de dernière minute.

La pandémie du Covid-19 est à présent derrière nous, mais l’épidémie de choléra persiste. Quelles dispositions sont prises pour que les enfants demeurent à l’abri de cette maladie ?
Des dispositions ont été prises avant le départ en congé. Nous avons sensibilisé la communauté éducative afin que la propreté soit de mise aussi bien en famille que dans les écoles. Les encadreurs ont leur part de responsabilité pour que les règles élémentaires d’hygiène soient toujours respectées. Dans le cadre de la prévention du choléra, il n’y a pas d’autres choses à faire que mettre l’accent sur la salubrité. Nous demandons aussi aux parents d’ouvrir les portes aux agents vaccinateurs. Des campagnes sont organisées dans ce sens par le ministère de la Santé publique.  A la rentrée et même après, ces opérations vont se poursuivre. Quand le choléra est apparu dans les années 70, nous avons tous été vaccinés. Personne n’est mort jusqu’à ce jour à cause de ce vaccin. Donc, il n’y a pas de raisons d’avoir peur de se faire vacciner.

Monsieur le ministre, quelles mesures ont été engagées afin que les cours reprennent sereinement dans les régions en insécurité ? 
L’opération « Back to school » lancée dans ces régions se poursuit. Elle ne commence pas cette année. C’est une vielle campagne engagée il y a environ cinq ans afin que les enfants partent à l’école. Et pour cela, des mesures de sécurité sont prises par le gouvernement à travers le ministère de la Défense, la Délégation générale à la Sûreté nationale et le Secrétariat d’Etat à la Défense, en charge de la gendarmerie pour globalement protéger l’école. Mais il est difficile de placer un gendarme ou un policier derrière chaque Camerounais. Par conséquent, des mesures de sécurité sont à prendre par les familles et les associations. Les populations doivent savoir que l’ennemi vit avec elles. En ce moment, c’est la sensibilisation que nous demandons à nos responsables de différents niveaux, afin que le grand nombre sache que même s’il y a une certaine accalmie, le danger rôde toujours.    
                           
Depuis leur dernière sortie au cours de laquelle des enseignants soulevaient des problèmes de salaires, d’indemnités, d’intégrations et autres, le calme semble régner dans ce secteur. Doit-on déduire que des solutions ont désormais été trouvées à toutes leurs revendications ?
Il n’y a plus lieu de s’inquiéter à ce sujet. Le chef de l’Etat a pris un train de mesures pour résoudre ce problème et c’était en deux étapes. D’abord l’enseignement secondaire et ensuite le primaire et la maternelle. L’administration à travers le ministère de la Fonction publique, celui des finances et les ministères sectoriels se sont mobilisés pour que tous les points recensés par les syndicats soient résolus. Le chef de l’Etat a instruit que la dette soit réglée. Ce qui a été fait. Et elle est payée de manière progressive. Nous allons continuer à le faire. Je ne vois pas pourquoi on devrait s’arrêter. L’échéancier a été établi jusqu’en 2024. 
C’est dire qu’on aura une année scolaire tranquille…
Dans mon ordre d’enseignement, sauf surprise de dernière minute, tout est réuni afin qu’on ait une année scolaire calme et sereine, selon les conclusions des dernières concertations avec les services centraux et déconcentrés du ministère de l’Education de base. 

La mise à l’écart des vacataires ne va-t-elle pas aggraver le problème de manque et parfois d’insuffisance d’enseignants déjà constaté dans certaines régions ?
Les enseignants vacataires payés par les associations des parents d’élèves ne sont pas visés par cette décision. Le chef de l’Etat a demandé qu’on mette à l’écart les vacataires greffés dans les personnels de nos ministères et qui sont payés par nos différents budgets. Pas ceux qui sont pris en compte par l’élite ou les Associations de parents d’élèves. Ce n’est pas ce qui nous été demandé par le président de la République. D’ailleurs pourquoi prendrait-il cette décision, quand on sait qu’il met tout en œuvre afin que les Camerounais où qu’ils soient, bénéficient d’une bonne éducation. Ce sont les budgets qu’on alloue aux départements ministériels pour le recrutement des vacataires qui ont été signalés élevés. Ce sont ces vacataires qu’on a demandé d’écarter. Pas les maîtres des parents payés par les associations et autres. L’instruction du chef de l’Etat nous a été répercutée au cours d’un Conseil de cabinet à travers le Premier ministre, chef du gouvernement. Et nous avons obéi. Il revient à présent à chacun de nous, en relation avec le ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative qui gère le parc des ...

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