Afrique et BRICS : partenaires « naturels » ?

Le pays de Nelson Mandela était jusqu’ici le seul pays africain membre des BRICS. Il a été rejoint par l’Egypte et l’Ethiopie au dernier sommet des BRICS qu’a abrité l’Afrique du Sud. Et pourtant, l’Afrique était très présente et très visible à Johannesburg. Pourquoi ?
Les BRICS ont beau meubler le fil des agences de presse, les colonnes de journaux et les médias audio-visuels, pour toutes sortes de raisons liées à l’actualité, le public africain ne connaît pas vraiment les BRICS, et ne sait pas toujours démêler le vrai du faux dans toutes les publications qui inondent les réseaux sociaux sur ce thème. Sans doute pour une bonne raison : le continent n’est pas particulièrement arrosé par les satellites de communications chinois, indiens ou russes contrairement à ceux de l’Occident. Par conséquent, la communication sur le bloc des BRICS en direction de l’Afrique n’était pas particulièrement offensive jusqu’à une époque récente, lorsque la guerre froide larvée entre le G7 et les BRICS s’est transformée en duel d’images et de déclarations à ciel ouvert. L’agrandissement à 11 membres décidé par les BRICS au Sommet de Johannesburg apparaît d’ailleurs comme l’une des conséquences de ce besoin nouveau de visibilité et de raffermissement de leur puissance économique et diplomatique. Car si l’on ne s’en tient qu’aux indicateurs statistiques, au sortir de la Conférence de Johannesburg, le bloc des BRICS est passé de force montante, seule à même de challenger le bloc des Etats-Unis et de ses alliés dans tous les domaines, à force dominante, sur le papier du moins. Les Africains doivent donc s’y préparer : ils n’ont pas fini d’assister à ces exhibitions de muscles entre les deux blocs. Car bien souvent, leur continent se trouve malgré lui au cœur de ce combat de coqs.
Cela n’explique toujours pas pourquoi l’Afrique était si présente à Johannesburg ? On peut penser que c’est l’ambassadeur de la République populaire de Chine en Afrique du Sud, Chen Xiadong, qui a esquissé la meilleure réponse, lors de l’ouverture du BRICS Media Forum : « L’Afrique est le partenaire naturel des BRICS. Le continent compte le plus grand nombre de pays en développement. » Le BRICS est en effet composé de pays émergents qui demeurent des pays en développement à des degrés divers. Le Président de TASS, l’agence de presse russe, a ajouté que l...

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