Loi sur l’interprofession : la filière maïs s’arrime

Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural (Minader), Gabriel Mbaïrobe a présidé hier 27 septembre à Mbankomo, la cérémonie d’ouverture de l’atelier de concertation et de cadrage en vue de la dynamique interprofessionnelle dans la filière maïs. C’était en fait une rencontre de formation, de vulgarisation et d’appropriation de la loi du 16 décembre 2021 sur les interprofessions. « C’est une loi qui vient combler un vide juridique qui existait dans le secteur de la production et qui permet de mettre ensemble tous les maillons de la chaîne de production afin qu’ils puissent gérer la filière, la réguler, l’administrer et même règlementer la compétition », a indiqué Gabriel Mbaïrobe. En fait, cette loi va permettre à tous les opérateurs de la filière de partager équitablement les retombées. 
Concrètement, jusque-là, les producteurs paraissaient comme des parents pauvres de cette chaine de valeur.  A la période de récolte par exemple (entre octobre et janvier), un sac de 100 kg de maïs est vendu à 10 000 F. Les commerçants en profitent pour constituer des stocks pour les revendre plus tard à 25000 F, 30000 F voire 45000 F, comme ce fut le cas cette année dans la région de l’Extrême-Nord. En promulguant cette loi, le président de la République équilibre donc le partage du gain entre les producteurs et les autres maillons de la filière. Il faut relever qu’environ 18 millions de Camerounais consomment le maïs et cette filière occupe envir...