Protection civile: les élèves à l’école des premiers secours

 Une quarantaines de lycéens sont initiés depuis hier à Yaoundé aux bases des interventions en cas de catastrophes.

On dirait un cours ordinaire. Le proviseur du lycée technique de Nkolbisson  à Yaoundé a libéré une salle pour la formation en secourisme initiée par la direction de la protection civile au profit de quelques élèves de deux lycées du quartier : le lycée classique et le lycée technique. Les formateurs ont trouvé des astuces pour accrocher l’attention des apprenants. Un test de connaissance en matière de secours et surtout deux simulations d’aide aux personnes victimes  de catastrophe : une victime inconsciente qui respire, une autre inconsciente qui ne respire pas.
L’option de former ces jeunes n’est pas innocente. C’est une des activités préparée par le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation en prélude à la célébration de la Journée internationale de la protection civile, le 1er mars prochain. « Le prétexte de la célébration de la Journée internationale de la protection civile nous donne l’opportunité de faire une sensibilisation à large spectre. Cette année, nous avons choisi deux activités majeures : la formation et l’assainissement », explique Mariatou Yap, directeur de la protection civile. L’institution a jeté son dévolu sur le quartier Nkolbisson, une localité qui connaît régulièrement des inondations et qui reste exposée. Il est question de renforcer les capacités des populations par rapport aux risques de leur environnement et surtout enseigner la culture de la protection civile dès le  bas âge. C’est pourquoi, le choix a été porté sur deux lycées du coin. Les formateurs viennent du Centre des urgences de Yaoundé, du groupe d’enseignement et de recherche en médecine de catastrophe et du ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation. Les travaux d’assainissement concernent le curage de la rivière Man Zama dont le lit bouché, est cause des inondations. La rivière a été libérée de ses ordures et ses abords nettoyés. Juste une solution ponctuelle, a reconnu Mariatou Yap, en attendant la mise en place des solutions durables.
Le thème de la célébration cette année est : « Ensemble avec la protection civile face aux catastrophes ». D’autres activités sont prévues demain, 1er mars.

Réactions : 

Robert Nama Mebara: « Désormais, je me sentirai mieux outillé »

Elève au lycée classique de Nkolbisson

« Ce qui m’a impressionné à l’entame de cette formation, ce sont les simulations qui ont été faites pour montrer comment on peut sauver une victime inconsciente. Désormais, je me sentirai mieux outillé pour apporter les premiers secours si la situation se présente. Lorsque je sentirai que je maîtrise bien les notions apprises ici, à mon tour, j’enseignerai des autres, pour élargir le nombre d’élèves secouristes. C’est une formation utile parce que dans la vie active, lorsque survient une catastrophe, il y a peu de secouristes formés. On y va très souvent à t&acir...