Obscénité et homosexualité à la télévision : la riposte s’organise

A côté des de l’Etat qui a exigé le retrait de certains programmes, les familles développent des stratégies pour barrer la voie à la médiatisation de pratiques en déphasage avec les valeurs de la société camerounaise.

Le gouvernement, à travers le ministre de la Communication, René Emmanuel Sadi, puis le Conseil national de la Communication, ont fait résonner, il y a quelques jours, la position officielle face à la montée de la propagande insidieuse de l’homosexualité et de l’obscénité sur le petit écran. Notamment par le canal de programmes venus d’ailleurs et diffusés sur des bouquets à forte audience. Le retrait pur et simple des émissions à problème a été demandé au diffuseur. Et la chaîne Canal+ Elles, l’une des plus indexées a été suspendue au Cameroun. Mais elle est loin d’être la seule. C’est dire que la bataille ne fait que commencer, après le tollé général suscité par ces images. 
Dans les ménages également, chacun prend ses dispositions. Ainsi, regarder la télévision est un loisir maîtrisé dans la famille Nguédé. « Chez nous, la règle est simple : pas de télévision en l’absence des parents pour nos enfants. Ils sont trois : 4 ans, 7 et 10 ans. Concrètement, ils ne regardent pas la télé de lundi à vendredi. Ils y ont accès seulement le samedi et dimanche, quand leur mère ou moi sommes là. Même la nounou n’a pas le droit de visionner. Dès la petite enfance, nous plongeons nos enfants dans les livres. Ils y sont plus attachés qu’à la télévision », explique le père de famille, 35 ans, fiscaliste. Celui-ci ne fait que perpétuer une pratique héritée de ses parents. A ses dires, ces derniers ont commencé à se faire du souci pour l’éducation de leur progéniture dès l’arrivée de la télévision au Cameroun, en 1985. « A y repenser, il n’y avait rien de bien méchant dans les films alors diffusés à la télé. Mais, mes parents étaient choqués de voir des gens s’embrasser simplement et nous assis, en train de regarder. Ils doivent actuellement se retourner dans leur tombe avec ce qui se passe actuellement », relève sieur Nguédé.
Ce qui se passe actuellement, c’est la banalisation des images obscènes, particulièrement des pratiques homosexuelles à la télévision. La plupart des programmes, des dessins animés aux films, en passant par les séries, les émissions d’animation, de débat et autres publicités, sont devenus « homonormés ». Ainsi, les couples homosexuels, gays ou lesbiens s’invitent à toute heure du jour et de la nuit dans les millions de foyers branchés sur les chaînes du câble. Du coup, le petit écran apparaît comme une espèce de cheval de Troie qui, par son incursion dans les foyers, travaille insidieusement les consciences pour rendre cette orientation sexuelle contre nature visible et acceptable de tous. Pas dupes, les familles camerounaises veillent à ne pas se laisser séduire, ni leurs enfants corrompre, par ces sirènes.
Entre autres armes pour barrer la voie à la promotion de ces pratiques allant à l’encontre des lois de la République et des valeurs traditionnelles, certains parents ont recours au Code parental. « C’est sys...

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