« Nous avons 105 formations professionnelles »

Pr. Idrissou Alioum, recteur de l’université de Maroua

Sous quel signe placez-vous cette année académique ?
De manière constante, le système universitaire au Cameroun est dans un processus de transformation qui prend en compte les défis et contraintes dans lesquels nos sociétés sont confrontées à l’effet d’y apporter des alternatives crédibles et adaptées. C’est ainsi que des trois missions classiques connues et reconnues aux universités camerounaises à savoir l’enseignement, la recherche et l’appui au développement, ont été associés d’autres impératifs que sont la professionnalisation et la numérisation des enseignements, l’employabilité et l’assurance qualité. Également, il faudrait signaler que la nature bilingue de notre État invite plus que dans n’importe quelle autre structure qu’une institution universitaire, la pratique effective du bilinguisme et pour laquelle l’université de Maroua est résolument engagée à travers l’existence d’un cadre organique approprié mais également des adaptations opportunes. Il sera question d’optimiser notre performance autant dans l’organisation que dans le fonctionnement de nos activités liées à la gouvernance académique, heuristique, numérique, sociale, financière qu’administrative avec une véritable emphase sur la qualité. Évidemment que la dimension de l’internationalisation de l’université de Maroua occupera encore une place singulière en cette année académique. À court terme, il est question dans l’exécution de notre calendrier académique, de la tenue de la neuvième édition du Festival universitaire des arts et de la culture à l’université de Maroua du 8 au 12 novembre 2023. Le déclencheur de cette importante activité a été la publication par le ministre d’État, ministre de l’Enseignement supérieur, du thème général à savoir « Enseignement Supérieur et valorisation des industries culturelles au Cameroun ». 

Où en êtes-vous avec les préparatifs de cet important événement ?
Sur le volet administratif et au niveau de la tutelle, il y a déjà eu la mise en place du comité ad-hoc présidé par le Minetat/Minesup ainsi que la signature du cahier de charges. Au niveau de Maroua, les comités d’organisation locale et interne, présidés respectivement par monsieur le gouverneur de la région de l’Extrême-Nord et le recteur de l’université de Maroua ont été installés. Au niveau financier, les dispositions avaient été prises par le Conseil d’administration afin de statuer sur les modalités pouvant permettre une flexibilité dans la gestion des ressources financières s’y rapportant. En rapport avec le volet technique, les commissions sont à pied d’œuvre selon une double détente : l’organisation et la participation de l’université de Maroua. En rappel, quinze disciplines seront en compétition à savoir : les arts plastiques, l’art culinaire traditionnel, l’art vestimentaire africain, le carnaval, la chanson, la chorale, la citoyenneté, la danse traditionnelle, l’entrepreneuriat culturel, la littérature écrite, la littérature orale, la décoration d’intérieur, la musique, la photographie et le théâtre.  

Quel est le niveau d’implémentation de la digitalisation et de la professionnalisation à l’université de Maroua ?
S’agissant de la digitalisation, il faudrait tout de même rendre à César ce qui appartient à César, à savoir rendre un hommage mérité à Son Excellence Paul Biya, président de la République, chef de l’État qui avait déjà en son temps anticipé l’irréversible mouvement du « tout numérique » surtout dans l’enseignement supérieur avec l’octroi du don de 500 000 ordinateurs aux étudiants camerounais et la construction des centres du développement du numérique universitaire. Sous cette dynamique, l’université de Maroua a déjà transféré 32 821 PBHeV dans ses différents établissements au profit des étudiants et que depuis mai 2018, ces derniers sont détenteurs de ces ordinateurs. Toujours en matière d’infrastructure num...

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