Santé mentale : priorité au bien-être

Larmes de joie et actions de grâce. La maman de Michèle A. n’en revient toujours pas de voir sa fille, autrefois errante dans les rues de la capitale, s’exprimer avec cohérence en public. L’ancienne pensionnaire du service psychiatrique de l’Hôpital Jamot partage son expérience ce 11 octobre, jour de commémoration de la Journée mondiale de la santé mentale. « Je suis arrivée au Village de l’amour nue. Je croyais que tout était perdu pour moi. J’ai fait six mois dans ce centre. J’ai mis en pratique tous les conseils qu’on me donnait. Je recevais gratuitement des médicaments tous les jours. Aujourd’hui, je me sens très bien, je suis retournée en famille et j’ai un travail », assure la jeune dame. Une prise de parole qui va susciter une salve d’acclamations. Et aussi des larmes d’émotion.
La centaine de pensionnaires du « Village de l’amour » ont commémoré, à leur manière, cette journée placée sous le thème : « La santé mentale est un droit humain universel ». Revêtues de t-shirts de couleurs rouge, blanche et bleu sur lesquels on pouvait lire 1511, numéro vert du service d’assistance psychologique du ministère de la Santé publique, les personnes victimes de maladie mentale et prises en charge dans ce service de l’Hôpital Jamot se sont « déchaînées » au son de musiques locales. Et ce, à toutes les articulations de cette cérémonie présidée par le directeur de ce centre hospitalier, Joseph Marie Mendimi Nkodo. La commémoration aux allures de campagne ...