Journée mondiale de l’alimentation : plaidoyer pour la protection de l’eau

Des régimes de plantain, des cageots de tomates, des tas de tubercules et autres légumes verts et condiments étendus à perte de vue à de l’esplanade du Musée national hier. Cette profusion de produits agricoles démontre à suffisance la richesse du sol camerounais réputé comme l’un des plus fertiles d’Afrique centrale. Cette abondance n’est pourtant pas synonyme de suffisance, tant des facteurs tels que la ressource en eau encore insuffisante, ne permettent pas d’atteindre le potentiel de production réel auquel le pays peut prétendre. A l’occasion de la 43e Journée mondiale de l’alimentation, la question de l’eau a été placée au cœur de la célébration hier au Cameroun, via le thème : « l’eau c’est la vie, l’eau nous nourrit. Ne laisser personne de côté » a été choisi.
L’esplanade du Musée national site de l’évènement a accueilli du beau monde. A côté de l’important parterre de personnalités, on pouvait également voir les acteurs du monde rural, venus exposer leur savoir-faire. Dans leurs allocutions respectives, les représentants du Programme alimentaire mondial (PAM) et de l’Organisation des Nations unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) ont relevé l’urgence d’agir pour une répartition plus équitable des ressources en eau entre les acteurs du monde agro-pastoral et les industries. Car en effet, l’eau est une ressource importante pour la vie. 95% de notre nourriture est produite dans le sol et tout commence par la terre et l’eau.  Elle couvre la majorité de la surface de la terre. Selon la FAO, environ 600 millions de personnes vivent de systèmes alimentaires aquatiques, une estimation qui monte à 2,4 milliards de personnes lorsqu’on évalue ceux qui vivent dans des pays soumis à des stress hydriques. En outre, 10% de la po...