Voiries et réseaux divers : l’éternel recommencement

Alors que Yaoundé a mal à sa voirie urbaine du fait de sa vétusté et de la croissance quasi-exponentielle de sa population, certains travaux de pose, de réparations ou de déplacements des réseaux divers contribue dangereusement à la dégradation du réseau viaire existant. Dans la capitale comme ailleurs en zone urbaine, des entreprises de bâtiments et de travaux publics, des concessionnaires des services publics dans certains domaines et même des particuliers procèdent à des interventions en matière de voirie et de réseaux divers. Sauf que ces travaux laissent parfois derrière eux de grosses excavations qui rétrécissent ou endommagent la voie, créant de gros bouchons aux heures de pointe. C’est le cas actuellement à Yaoundé, entre autres, au niveau du carrefour Rond-point Express, carrefour Shell Nsimeyong, Efoulan Lac, Etam-Bafia, Mimboman Sapeurs etc…. Le comble, c’est que plusieurs semaines après, ces voies endommagées ne sont toujours pas réparées alors qu’au niveau de la Communauté urbaine de Yaoundé, l’on soutient que le concessionnaire qui a entrepris ces travaux a respecté toute la procédure prescrite en la matière.
Il faut souligner que les dégradations et les dommages sur la voirie et le domaine public, qu’ils soient opérés par des personnes morales ou physiques, sont strictement encadrés par une réglementation. Il y a d’abord le décret du Premier ministre du 14 mars 2014 portant réglementation des interventions en matière de voirie et réseaux divers en milieu urbain. L’une des dispositions de ce texte indique que « lorsque l’auteur de la dégradation de la voirie et des équipements est une personne morale de droit public, celle-ci prend en charge la remise en l’état de l’ouvrage dégradé dans un délai de 30 jours, à compter de la date de constatation de la dégradation par les services compétents de la commune ». Puis il y a la délibération du Conseil de communauté qui définit les infractions et dégradations diverses causées sur le domaine public viaire, et fixe les taux de redevance y relatifs. Ces derniers varient de 50 000 F à 200 000 F par m2 en fonction du type d’aménagement endommagé. Selon les explications du chef de service chargé des voiries à la Communauté urbaine de Yaoundé, il est prescrit à tout concessionnaire ou particulier de saisir préalablement par écrit les services de la Communauté urbaine avant de procéder à la pose, aux réparations ou aux déplacements des réseaux. Une fois saisie, la municipalité dépêche sur les sites concernés la brigade de contrôle des dégradations pour l’évaluation des travaux et l’établissement des devis  de réparations y relatifs. La Communauté urbaine est même fondée à engager des poursuites judiciaires lorsqu’un concessionnaire ou un particulier opère des dégradations en dehors de la procédure prévue ou lorsqu’il y a refus ou une résistance manifeste à procéder aux réparations. S’agissant des opérations récemment réalisées, Stéphane Bitoumou souligne que le concessionnaire en question a respecté toute la procédure. 
Ainsi donc, si toutes les formalités d’usage ont été respectées, on se demande pourquoi plusieurs semaines après, les réparations ne sont pas toujours faites et les usagers de la voie publique souffrent le martyr pour se mouvoir d'un point à l’autre de la ville. A la Communauté urbaine de Yaoundé, on rassure que les réparations sont programmées sur les sites concernés et qu’un ensemble d’autres projets visant à améliorer la mobilité urbaine dans la ville sont envisagés. Mais pour l’heure, les citadins de Yaoundé endurent beaucoup de difficultés pour se déplacer à l’intérieur de la ville.
L’obligation de rétablir la circulation incombe donc à la Communauté urbaine qui une fois ayant perçu les redevances versées par le concessionnaire doit m...

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