« La gastronomie contribue à la promotion de l’image de marque du pays »

Marie Thérèse Atedzoe Owona, présidente de la chaîne des restaurateurs pour la promotion du patrimoine de la cuisine camerounaise.

Madame, depuis quelque temps le pays est engagé dans la promotion de la gastronomie camerounaise. Selon vous, quelle place tient ce domaine dans la politique de promotion du tourisme au camerounais ?
Il faut d’ores et déjà préciser que le tourisme de la gastronomie encore appelé tourisme gourmand ou culinaire est une forme de tourisme qui existe depuis la nuit des temps. Il ne s’agit donc pas d’une invention mais d’un pan touristique qui consiste à revisiter l’histoire et les diversités culinaires des peuples d’une région ou d’un pays. Ce type de tourisme d’après l’Organisation Mondiale du Tourisme fait partie des plus attractifs. C’est sans doute la raison pour laquelle, la chaîne des restaurateurs pour la promotion du patrimoine de la cuisine camerounaise (Crespac) avec l’appui de la tutelle et le parrainage du Premier ministre, s’efforce à mettre en lumière cette autre richesse touristique dont est dépositaire le pays.


Quel impact peut avoir la gastronomie locale sur la visibilité de la destination Cameroun ?
La gastronomie comme le vin font partie intégrante de l’histoire et de l’identité de nombreuses destinations et ont pris une place centrale dans l’image de marque d’un pays. Le tourisme lié à la gastronomie et ses accompagnements notamment le vin et la présentation des plats représente une chance à saisir afin de redynamiser et de diversifier le tourisme. Cela va pouvoir également promouvoir le développement économique local, mobiliser un grand nombre de métiers différents et offrir de nouveaux débouchés pour le secteur primaire. La gastronomie contribue donc à la promotion et à l’image de marque de la destination. Elle cultive et préserve les traditions et les diversités locales en les mettant à profit, les valorisant. En fin elle est l’identité authentique des peuples et leurs savoirs culinaires.

Quels sont les défis majeurs de la gastronomie camerounaise ?
Afin que le tourisme de la gastronomie puisse libérer son plein potentiel et contribuer de manière plus significative à la création des emplois et des richesses, il faudrait le professionnaliser et surtout le considérer comme une filière de croissance au même titre que le cacao, le café, le riz, le coton etc. Actuellement, les efforts déployés par le ministère du Tourisme à travers nos activités et autres mettent progressivement en lumière le potentiel du tourisme culinaire. Dans le même ordre d’idée, il est important de s’efforcer avec l’appui du ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle à formaliser et à professionnaliser de plus en plus le secteur à travers l’élaboration des programmes spécifiques dédiés à la gastronomie. Toutefois beaucoup reste à faire et nous continuons à élargir son assiette de partenaires avec la contribution de certaines représentations diplomatiques dont celle de la République d’Italie. Nous continuons également à travailler pour accroitre les partenariats dans ce domaine avec les représentations africaines et d’ailleurs pour optimiser les savoirs faires. 


La standardisation des recettes, la présentation des plats semblent des faiblesses de nos différents mets. Comment comptez-vous améliorer la donne ?
En effet, en parlant du défi de professionnalisation, j’évoquais de manière implicite celui de modernisation. La modernisation implique le challenge commercial c’est-à-dire comment valoriser not...

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