Jersic 2023 : les prouesses des chercheurs

Machine à cuisiner, semences améliorées de manioc, engrais bio, et autres produits présents à l’esplanade de l’Hôtel de ville de Yaoundé étalent le génie des Camerounais.

L’un des faits qui attirent l’attention de tout usager qui se rend à l’esplanade de l’Hôtel de ville de Yaoundé en cette matinée du 18 octobre 2023, n’est pas la foultitude de stands qu’on y trouve. Mais, ce groupe de personnes réunies autour de Mathias Tegomo, autodidacte et inventeur de la gazinière instantanée. « C’est un appareil qui prend de l’oxygène, du méthane, le mélange avec le gaz carbonique pour en faire du gaz domestique mobile. Pour l’utiliser, l’usager a juste besoin de biomasse (déchets charbon, de peaux de banane, de morceaux de bois, etc.) qu’il met dans la chambre à combustion. C’est un appareil qu’on peut utiliser à la cuisine pour faire rapidement sa cuisson, parce qu’il chauffe jusqu’à 400 degrés. La machine comporte en outre un barbecue qui permet de faire des grillades, de rôtir du macabo », explique celui qui se fait appeler « ingénieur sans diplôme ». Autre effet bénéfique, la gazinière instantanée peut être utilisée pour « chauffer les maisons construites sans cheminée et même des fermes pour les éleveurs, y compris des espaces qui s’étendent sur 100 m2 », poursuit-il, l’air serein. Cette innovation et bien d’autres sont exposées à l’occasion de la 8e édition des Journées d’excellence de la recherche scientifique et de l’innovation du Cameroun.
L’autre prouesse présente à l’Hôtel de ville est celle de Véronique Abate, membre de l’Association dénommée Concertation nationale des organisations paysannes. Ses recherches lui ont permis de développer un engrais bio. « Nous avons utilisé la plante que nous appelons vulgairement la fleur marguerite. Nous la masserons puis l’aspergeons sur nos plantes en germination. Elle sert donc en même temps d’insecticide et de pesticide. Les feuilles de la marguerite peuvent aussi être introduites dans le sol, pour servir d’engrais bio. Du coup, plus besoin de dépenser autant d’argent comme on le fait actuellement pour importer des engrais qui font souvent défaut aux agriculteurs. Le résultat il est là, des régimes de plantains de qualité et en quantité », lance-t-elle. Du côté du cacao, Paul Emmanuel Ntap Ekoue, Directeur général de Sweet Choco donne des raisons de ne plus importer les fèves. Il les transforme en chocolat de tous types. « Nous produisons du chocolat local avec du cacao camerounais. Notre packaging est également fait localement. Nous produisons des chocolats prêts à être consommés et pour l’export », souligne-t-il. La reconnaissance ne s’est pas fait attendre. Pa...

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