Distribution des journaux: le Mincom cherche des solutions durables

Une commission mise en place hier par le ministre, Issa Tchiroma Bakary, pour sauver l’activité, suite aux difficultés rencontrées par Messapresse.

Messapresse va-t-elle continuer la distribution des journaux au Cameroun ou  les directeurs de publication d’organes de presse écrite décideront-ils du contraire ? La proposition sera faite au gouvernement par la commission mise en place hier par le ministre de la Communication (Mincom) Issa Tchiroma Barary lui a donné une semaine pour cela. Ceci au terme de plus de deux heures d’échanges houleux entre les deux parties, dans la salle de conférences de ce département ministériel à Yaoundé.
Le problème, a expliqué le Mincom d’entrée de jeu, c’est que le principal distributeur des journaux du pays est en difficulté. Il enregistre un déficit de 150 à 180 millions de F par an et envisage de fermer boutique si rien n’est fait. « Les Camerounais ayant droit à l’information quel que soit le lieu où ils se trouvent, le gouvernement ne peut rester indifférent face à cette menace », a martelé le ministre pour justifier l’importance des assises. Le patron de la Communication qui avait à ses côtés ses proches collaborateurs, va ainsi donner la parole pour que les responsables d’organes de presse, proposent eux-mêmes des solutions idoines, pour sauver la distribution de la presse au Cameroun. Et avant les suggestions, ils se sont donné à cœur joie pour décrier le système actuel. Sur un tirage de 1500 exemplaires, il y a 60% d’invendus. « Avec ça, ce n’est pas possible d’avoir une entreprise de presse », regrettera Xavier Messe, directeur de publication de Mutations. Son collègue de Diapason insistera, lui, sur la disposition des publications nationales dans les kiosques. « Nos journaux sont généralement empilés au sol. Ce qui est bien exposé, ce sont les journaux étrangers », dira-t-il. Cette remarque ne laissera pas le ministre indifférent. « Combien êtes-vous allés visiter les installations de Messapresse pour attirer son attention ? », demandera le Mincom.
Pour la plupart des responsables d’organes de presse en tout cas, la faillite de Messapresse devrait être considérée comme une opportunité, pour que les Camerounais s’occupent de cette activité. Ils affirment que l’entreprise ne représente plus grand-chose dans la distribution des journaux au pays. Et Marie-Claire Nnana, directeur de publication de Cameroon Tribune a appelé ses collègues pour qu’ils « saisissent la main tendue du gouvernement et trouvent des solutions au problème. Il est à présent question de dire ce qu’on va faire si Messapresse ferme. Trouvons de vraies solution. Des solutions de groupe», insistera le Dg de la Sopecam. La tâche de la commission mise en place par le ministre s’avère donc importante. Hier au Mincom, la question d’aide publique à la communication privée a aussi été abordée.

Ils ont dit:

Issa Tchiroma Bakary: « Le gouvernement prendra la bonne décision »

Le ministre de la Communication.

«  La réunion a été très animée. Les uns et les autres se sont exprimés librement. J’ai donc mis en place cette commission qui a la responsabilité de conduire la réflexion et de faire une proposition concrète au gouvernement dans un délai d’une semaine. Une fois que le gouvernement aura recueilli cette proposition, il prendra la bonne décision. Celle qui va protéger et promouvoir naturellement la libre circulation de la presse, sur l’ensemble du territoire. Si le gouvernement a senti le besoin de réunir la presse, c’est parce que les citoyens du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest ont le droit d’être informés, de recevoir la presse ».

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