Etat des lieux : un trésor inestimable en Allemagne

Une grande partie est encore classée anonyme. Allemands et Camerounais envisagent de travailler ensemble pour identifier leurs onomastique et provenance.

Des statues. Et encore des statues. Des toutes petites, des moyennes, des grandes à taille humaine et de véritables mastodontes. Des trônes, chaises et effets royaux. Du mobilier de palais, des bijoux, des pierres tombales. Des masques. Certains plus spectaculaires que d’autres. Des calebasses perlées, des textiles, des manuscrits, des instruments de musique, de la vannerie. De grandes quantités d’armes : lances, flèches, épées, couteaux, fusils, casques, boucliers, haches, arcs, arbalètes. Des jeux et des jouets. Des objets sacrés, chefs-d’œuvre exceptionnels en pièces uniques, auxquels les communautés attribuent des pouvoirs surnaturels. Entre autres, les pièces d’apparat prestigieuses et des symboles de pouvoir tels que le « Mandu Yenu », trône brodé de perles du Sultan Njoya des Bamoun. Ou encore le « Tangué », proue de la pirogue princière du chef douala Lock Priso Bell ; le « Ngonnso », statue de la divinité mère des Nso ; « Nafoyn », reine mère Naya des Kom. Des sculptures monumentales en bois dont « Le poteau du cavalier bleu » du peuple Lundu. Des portes, montants de portes, linteaux de portes, seuils de portes et autres éléments architecturaux prélevés sur des bâtiments historiques. Lesquels existaient depuis des générations et avaient une grande importance politique et religieuse. C’est le cas de la « Porte de Baham ».
Des objets du quotidien sont également visibles dans les salles d’exhibition et les dépôts. Il s’agit notamment de soufflets de forge, outils agricoles, accessoires de chasse, articles de toilette, moyens de paiement, des pierres à écraser, des écuelles, cuillères, bols… En bois, bambou, bronze et autres métaux. Les artéfacts camerounais entreposés en Allemagne concernent quasiment tous les domaines de la vie humaine. Même la mort n’y échappe pas. Ainsi, des sculptures très anciennes, comme les figures funéraires en pierre Akwanshi des Ekoi à la frontière avec le Nigeria apparaissent dans les collections. Tout comme des objets sensibles tels que les reliquaires sacrés byériens. Ce sont des sortes de tombe ou d’ensembles composés des restes humains d’ancêtres, d’un récipient spécial pour les conserver et de figures de gardiens d’ancêtres en bois.
De Berlin dans le Nord-Est de l’Allemagne à Munich dans le Sud, en passant par Brême et Stuttgart, les quatre musées visités par le Comité interministériel chargé du rapatriement des bi...

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