« Nous avons obtenus de bons résultats »

Louise Mushikiwabo, secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF).

Madame la secrétaire générale, au moment où les travaux de la 44e Conférence ministérielle de la francophonie s’achèvent, quel bilan pouvez-vous en faire ?
C’était une ministérielle formidable, tant dans l’atmosphère de travail que dans les résultats obtenus. Nous avons eu un débat de fond sur les maladies de la gouvernance, sur l’action de la francophonie ; en ce qui concerne l’apport de notre organisation dans l’apaisement des situations de crise, surtout en Afrique de l’Ouest, ainsi que dans tout l’espace francophone. Nous avons également discuté sur l’évolution des contributions des Etats membres, de la jeunesse francophone aujourd’hui, de l’éducation des filles, de la préservation de l’environnement, des activités de coopération, du numérique, etc. Beaucoup d’autres programmes ont été mis en avant pour les trois prochaines années. Je remercierai tous les Camerounais pour l’accueil et la gentillesse que nous avons sentis pendant trois jours dans ce pays formidable. Je remercie également le gouvernement du Cameroun, à travers le ministre des Relations extérieures, pour l’organisation fluide cette conférence. J’exprime toute ma gratitude au président de la République, Paul Biya, qui m’a fait l’honneur de me recevoir.

A la séance inaugurale, il a été annoncé que quatre pays africains au sud du Sahara allaient apporter une contribution au budget de l’OIF. A quoi servira cet argent, pour le fonctionnement, le financement ou alors pour les projets portés par l’organisation ?
Effectivement, certains pays africains membres de notre organisation ont déjà transféré d’importants fonds à notre organisation. Et ils ont été réceptionnés par nos services financiers et administratifs. Il s’agit précisément de la Côte d’Ivoire, du Togo, du Sénégal et du Rwanda. Les montants ainsi transférés serviront à la réalisation de nos programmes évoqués plus haut, avec lesquels on travaille avec différents acteurs Camerounais.

A l’issue de cette 44e Conférence ministérielle de la francophonie, à quoi doit-on s’attendre concrètement de la francophonie, en matière de promotion de la bonne gouvernance dans l’espace francophone ?
En tant qu’organisation multilatérale, on vient en supplément du travail et des efforts des Etats. Il ne nous revient pas de changer la gouvernance des Etats. Nous sommes là pour leur prodiguer des conseils, leur servir de garde-fous. Souvent pour échanger et analyser, avec certains dirigeants de l’espace francophone des situations compliquées. Parfois aussi, nous faisons la médiation entre les acteurs politiques qui ne parlent pas la même langue. C’est le cas aujourd’hui où nous sommes impliqués dans les aspects électoraux. Nous y sommes d’ailleurs depuis longtemps. Ce à quoi il faut s’attendre, c’est que chaque fois que l’on peut se réunir et qu’on écoute les autres, on repart toujours avec un bagage qui permet de se remettre en question, de changer les choses. Nous espérons donc qu’il y ait des améliorations dans la gouvernance de nos Etats. Car, bien nombreux sont ceux qui ont de sérieux problèmes. Ce sujet a été au centre de nos discussions, y compris celui lié aux ruptures d’ordre constitutionnel. 

Plusieurs coups d’Etat ont été enregistrés cette ...

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