Encadrement des réseaux sociaux : les régulateurs en rangs serrés

Les régulateurs du secteur de la communication passent à une autre vitesse. Après les médias classiques, ils se penchent sur les plateformes numériques. Yaoundé abrite ainsi pendant deux jours un forum international sur la régulation des réseaux sociaux. Le top départ des assises a été donné hier au cours d’une cérémonie présidée par René Emmanuel Sadi, ministre de la Communication (Mincom), représentant du Premier ministre. Les responsables d’instances de régulation venus d’une vingtaine de pays africains ont quasiment parlé d’une même voix : il est urgent de mettre des garde-fous dans l’espace public virtuel devenu global. Organisé à l’initiative du Conseil national de la Communication (CNC) et du Réseau des instances africaines de régulation de la communication (Riarc), ce forum entend cerner les modalités d’une collaboration entre les régulateurs africains des médias et les plateformes numériques. Face à cette sphère médiatique atypique et pour faire face au péril cybernétique, René Emmanuel Sadi pense qu’il faudra « trouver l’équilibre entre l’encadrement de la dynamique des réseaux sociaux et la sauvegarde de l’intérêt général. »
Tel est d’ailleurs l’enjeu d’une telle rencontre. Comme l’a relevé Latifa Akharbach, présidente du Riarc, par ailleurs présidente de la Haute autorité de la communication audiovisuelle au Royaume du Maroc, l’enjeu sera surtout de préserver l’intérêt général qui ne peut être laissé aux plateformes numériques globales, tournées vers la recherche du gain. Ces plateformes font également partie des intervenants dans ce forum. Méta qui englobe Facebook, Instagram, et WhatsApp, était représenté par Fargani Tambeayuk, en charge des politiques publiques pour l’Afrique francophone. Occasion de partager leurs méthodes de contrôle basées sur le respect des standards de communauté qui permettent de limiter les dégâts éventuels. Toutefois, Méta rappelle qu’il ne devrait pas être le garant de la vérité et milite &agr...