Viande de bœuf : des pistes pour améliorer la disponibilité

Pas moins de trois actions fortes ces dernières semaines pour changer la donne en matière de disponibilité de la viande de bœuf au Cameroun. A la manœuvre, la Société de développement et d’exploitation des productions animales (Sodepa). La structure qui a pour mission de fournir des produits carnés frais et des produits dérivés pour la consommation des ménages, la gestion des ranchs, des abattoirs et des boucheries a lancé le 16 novembre dernier deux outils qui charrient moult attentes. Il s’agit du stock de sécurité, qui consiste à la production et au stockage dans ses entrepôts frigorifiques de la viande ou des produits carnés; au transport de ces stocks vers les grands centres de consommation pour le plus grand bonheur des populations. Il s’agira, à terme, de rendre disponible la viande de bœuf pour tous, contribuer à l’autosuffisance alimentaire, entre autres. A côté de ça, il y a aussi la boucherie moderne au quartier Etoudi à Yaoundé. On y retrouve de la viande de bœuf sous toutes ses coutures. L’autre action forte de la Sodepa, c’est la formation de son personnel aux métiers de la boucherie, question de s’assurer que ces acteurs ont la maîtrise des techniques de conservation de la viande, des différentes parties d’un bœuf, des mesures d’hygiène, entre autres. Et pour davantage accroître l’accès de cette viande aux populations, il est organisé jusqu’en fin d’année la vente périodique sur différents sites de la ville, aux prix de 2800 F (sans os) et 2400 F (avec os).  La Sodepa a également signé avec le ministre des Transports une convention de partenariat pour une fourniture des informations météorologiques nécessaires à l’amélioration de la production animale et donné un coup de pouce pour faciliter le transport des bêtes. Tout ceci dans l’objectif de mettre sur le marché une viande de qualité. 
Mais cet acteur n’est pas seul à se mobiliser pour cette cause. Il y a également le ministère du Commerce, qui veille à ce qu’une fois sur le marché, ce produit soit vendu aux prix homologués. Le ministère en charge de l’élevage, quant à lui, en plus de s’assurer que la production augmente, veille aussi à la qualité de ce qui est mis sur le marché.  
Ces derniers mois l’Etat a mis un coup d’accélérateur pour assurer la disponibilité de la viande de bœuf sur le marché. Sans doute une suite donnée aux instructions du chef de l’Etat en janvier 2022. En effet, dans une correspondance au ministre en charge de l’élevage il y a un peu plus d’un an, le secrétaire général de la présidence de la République demandait une structuration de la filière dans le but d’éviter une hausse des prix de la viande de bœuf dans les marchés. « Cette structuration devra viser la résolution de tous les problèmes identifiés dans ce secteur, notamment l’insuffisance ...