Douala : l’octogénaire veut forcer son ex des années 80

Oscar D., 83 ans, hébergé, en attendant un rendez-vous médical, par Pancrace E., 81 ans, ancienne collègue et intime, a essayé d’entrer dans sa chambre dans la nuit de lundi à mardi.

 


La police a été saisie, vers 4h du matin ce mardi 28 novembre, par un habitant de Lendi (arrondissement de Douala V). Le concerné a entendu des cris en provenance d’un domicile voisin. Cris suivis d’éclats de voix. Une patrouille dépêchée par le commissariat central n°4 arrivera sur les lieux, pour apprendre une histoire dont les principaux protagonistes sont octogénaires.
De fait, Oscar D., 83 ans, et Pancrace E., 81 ans, ont travaillé dans le même hôtel à Douala il y a plus de quarante ans. Il était responsable de la restauration et elle, comptable. Les deux auront une histoire pendant quelque trois années. La parenthèse d’intimité est refermée en 1983, laissant Oscar et Pancrace bons amis. Jusqu’à leurs départs en retraite respectifs. Ensuite, de loin en loin, ils gardent le contact. L’ancienne comptable se souvient qu’en 2020, lors d’un deuil dans l’arrondissement d’origine d’Oscar (hors Wouri), elle y fut bien accueillie par ce dernier et les siens…
Jeudi dernier, Oscar D. débarque à Douala en soirée. Il a rendez-vous le lendemain avec son médecin. Mais vendredi, le docteur évoque un contretemps de dernière minute, et renvoie son patient au mercredi suivant. Oscar D. est embarrassé : il n’a pas assez d’argent pour attendre à l’hôtel, et la perspective de reprendre la route pour sa localité de retraite ne l’enchante pas. Il songe alors à appeler son ancienne collègue, à qui il expose la situation.
Pancrace E. vit à Lendi, avec plusieurs descendants. Elle accepte d’héberger Oscar, et ce dès vendredi soir. Le vieil homme est logé dans une chambre, reçoit serviette, savonnette, brosse à dents, etc. Il passe un week-end aux petits soins, et égrène volontiers avec Pancrace les souvenirs d’un passé sans passif…
Lundi dernier, le visiteur serait allé se coucher plus tôt que d’habitude – aux alentours de 21h. Quelques heures plus tard – Pancrace dira dans son audition qu’il était environ 3h30 – la mémé de la concession entend frapper à la porte de sa chambre. Elle est étonnée : dans la maisonnée, personne ne la réveille jamais, pas même son arrière-petit-fils de quatre ans. Puis elle entend son prénom, soufflé deux fois : « Pancrace ! Pancrace ! Ouvre, c’est Oscar ». L’étonnement de la vieille femme se mêl...

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