Insécurité : vigilance en cette fin d’année

Elle était partie pour livrer de la literie à domicile, au quartier Nkoabang à Yaoundé, à une cliente lui ayant commandé des produits en ligne.

 

Rien ne présageait qu’elle serait violée à destination, par des malfaiteurs comptant au moins une femme dans leur organisation. Rien ne présageait non plus que trois enfants de la même famille, sortis pour une corvée d’eau dans le voisinage au quartier Ngousso, ne réapparaîtraient pas. Ni que des jumeaux allés chez un camarade, copier les leçons manquées à l’école pour cause de maladie, ne retrouveraient jamais le cocon familial. Et encore moins que les paisibles populations de l’arrière-pays perdraient le sommeil après les excellentes ventes de cacao effectuées en cette fin d’année, pour cause d’insécurité.

Agressions à la machette, cambriolages, assassinats, suspicion de trafics d’organes humains sont par exemple devenus la hantise des habitants de Monatélé et ses environs, dans la Lékié. De même que des usagers et riverains de l’axe Ndikinimeki – Obala. Des victimes d’attaques à la machette rapportent qu’il ne fait pas bon d’y circuler à moto à la tombée de la nuit ou de s’y retrouver en panne. Dans les mêmes zones, c’est la peur au ventre que les agriculteurs se rendent dans les champs. C’est désormais un gros risque de le faire seul. Les villes ne sont guère plus rassurantes en cette période, avec l’effervescence et la fièvre qui montent à l’approche des fêtes de fin d’année. Vols à la tire, cambriolages des véhicules et des maisons, agressions à l’arme blanche de jour comme de nuit, enlèvement d’enfants, arnaques diverses ne cessent de se multiplier. Des nombreuses personnes sont en mouvement pour faire mal. Décidés à passer aussi « de bonnes fêtes » en faisant les poches aux honnêtes citoyens, les malfaiteurs se font ingénieux et n’hésitent même pas à verser du sang innocent pour atteindre leurs buts.
Au regard du mauvais vent qui souffle, à chacun de redoubler de vigilance, pour assurer ses arrières. Avant de pouvoir compter sur les forces de maintien de l’ordre. Certes, celles-ci sont constamment au front. Multipliant les stratégies pour un meilleur maillage du territoire. De manière à traquer les personnes mal intentionnées jusque dans leurs derniers retranchements. Mais, il est important, que chacun joue sa partition si l’on veut rapidement tordre le cou à ce fléau. Et ce, en commençant par mettre un terme à certaines négligences et laxisme que cultivent les populations camerounaises depuis des années. Au regard de la paix à tous égards dont ils ont joui dans le passé. En fin 2023, on ne peut plus continuer à se permettre de dégainer un IPhone de dernière génération dans un taxi ou en plein marché Mokolo, comme si de rien n’était. On ne doit pas rester portes-ouvertes à la maison, de jour comme de nuit, surtout quand on est isolé. On ne devrait plus laisser les enfants vadrouiller tout seuls dans les rues et les quartiers, surtout les malfamés, en comptant sur le voisinage pour ouvrir le bon œil. Même les conversations avec des inconnus dans les transports en commun, les espaces publics de grande fréquentation, doivent être traitées avec la plus grande des circonspections. Aussi banals que puissent être les sujets. Et malgré toute la gentillesse que peut afficher, celui ou celle qui tente l’approche. Eh oui, les malfaiteurs ne sont pas seulement de sexe masculin. Et tous, homme comme femme, procèdent généralement par endormissement. Le piège se trouve souvent dans leur gentillesse et serviabilité apparentes. Autre comportement à traiter si l’on veut être en sécurité : la surexposition dans les réseaux sociaux. Il s’agit là du parfait aimant à bandits des temps modernes. Avec l’euphorie de la fin d’année, il faudrait un peu lever le pied sur les publications susceptibles de livrer des informations très personnelles sur soi et exploitables par les malfrats. Sans toutefois vouloir créer la psychose et entraîner les pop...

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