Mouvements migratoires : pari sur le développement

Les migrants doivent être vus avec un regard différent. Ce sont avant tout des hommes et femmes qui ont des droits et peuvent apporter leur pierre à l’édifice du développement. Un potentiel à capitaliser par les communautés d’accueil. C’est le message claironné hier par Christopher Gascon, directeur régional du Bureau de l’Organisation internationale pour les migrations en l'Afrique de l'Ouest et du Centre. C’était lors du lancement d’une série d’activités en prélude à la 27e édition de la Journée internationale des migrants prévue le 18 décembre prochain. Le thème au niveau national est un appel à plus de considération pour ces acteurs importants à différents niveaux : « L’intégration et la paix pour une mobilité du développement ». En ouverture des travaux, Christopher Gascon a relevé un paradoxe persistant. « Cheville ouvrière du développement et du progrès, les migrants enrichissent les communautés et les sociétés, depuis toujours. Ce sont ces mêmes migrants qui trop souvent connaissent la souffrance, la détresse, l’exploitation et la discrimination », s’étonne-t-il.
Les migrants connaissent des conditions de vie et de travail précaires, en plus d’être confrontés à un accès limité aux services sociaux de base et à l’éducation. Par ailleurs, ils sont exposés à des trafics en tous genres. Les femmes, quant à elles, sont régulièrement sujettes à des violences sexuelles, parfois même perpétrées par ceux censés les protéger. Le fonctionnaire onusien en a appelé au respect des droits de cette couche de la population. Ceci passe par une bonne gouvernance migratoire et une meilleure prise en compte de leur apport. Il s’agit de 647 milliards de dollars de fonds transférés vers des pays à revenus faibles ou intermédiaires en 2022. Les migrants contribuent ainsi à la croissance économique et à la réduction de la pauvreté.  
Christopher Gascon a salué la déma...