Interview : « certains acteurs n’ont pas tourné la page des élections »

Me Jean Jacques Nouyadjam, président de l’Association camerounaise des avocats en droit du sport.


Près d’un an après la fin du processus électoral, comment comprendre les remous qui persistent dans certaines fédérations ?
Les élections qui se sont tenues, excepté à la Fecafoot, font suite à un statu quo qui aura duré pratiquement dix ans. C’est dire combien l’attente aura été longue pour les aspirants et l’envie de se maintenir grande pour les exécutifs en place.

Fort de ce contexte et un an après, les remous existent parce que certains acteurs n’ont pas tourné la page des élections et des difficultés de tous ordres qui ont émaillé ce processus électoral. Quand ce n’est pas le contentieux lié aux élections qui est encore pendant devant les juridictions, c’est un bicéphalisme au sein des organes dirigeants, ou la mise sur pied d’un comité de normalisation, toutes choses qui ne sont pas de nature à ramener la sérénité et à permettre un fonctionnement optimal.

Avez-vous le sentiment que les règles qui régissent l’organisation de ces élections ont toujours été respectées ?
Au regard des remous qui persistent sous diverses formes dans bon nombre de fédérations, il est clair que les règles censées encadrer le processus électoral n’ont pas été respectées par tous les acteurs. Le contexte sus-décrit pourrait le justifier. L’essentiel des conflits lors des élections au sein des fédérations tire leur source autour des querelles au sujet de l’identification et l’application des textes devant encadrer le processus électoral. Ce qui est fort déplorable !

A la suite des conflits, des décisions ont parfois été prises, sauf qu’elles ne sont pas appliquées. Comment comprendre cela ?
Constitue une faute disciplinaire susceptible de sanction, le fait pour tout dirigeant de refuser d’exécuter une décision rendue par une juridiction sportive compétente.  En matière sportive, les décisions et les sentences arbitrales constituent des normes juridiques qui sont obligatoires, sous la seule réserve de la suspension de leur exécution.

Or, il est désormais un principe dans notre mouvement sportif, c’est de voir les dirigeants refuser d’appliquer des décisions rendues par des juridictions sportives compétentes et même parfois les narguer. Qui plus est, lorsqu’il s’agit des décisions annulant un processus électoral. Des explications peuvent être trouvées dans la qualité des dirigeants, qui tr&eg...

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