Conjoncture en zone Cemac : 2023 en dents de scie

Ce mardi 12 décembre 2022, Abbas Mahamat Tolli, gouverneur de la Banque des États de l'Afrique centrale  (BEAC), a présidé en visioconférence, la 4e et dernière session du Comité de politique monétaire pour l’année 2023. Au menu des travaux, le bilan de l’année qui s’achève, sur le plan macro-économique et les perspectives 2024, en rapport avec la situation actuelle et projetée dans le monde et la sous-région.
En termes de bilan, l'on note un repli sur les principaux indicateurs. La croissance économique va ainsi s'établir en fin d'année à 2,2% contre 2,8% en 2022, du fait principalement d'un recul enregistré sur l'activité pétrolière. L'inflation sera maintenue à 5,6% comme l'an dernier, bien qu'en régression depuis le troisième trimestre. Les réserves de changes vont également connaître une baisse pour ne permettre de couvrir que quatre mois d'importations contre pratiquement cinq mois en 2022. La raison de cette tension inflationniste persistante et de cette baisse du niveau des réserves, selon le gouverneur qui a répondu aux questions de la presse sous régionale, ce sont les importations. « Nous continuons d’importer ce que nous produisons, et nous ne transformons pas ce que nous produisons. Comme la viande alors que nous avons un cheptel bovin; les meubles alors que nous avons du bois en quantité, les carburants alors que cinq des six pays de la région produisent du pétrole», a déploré Abbas Mahamat Tolli. Toutefois, il est projeté une amélioration de la situation dès l’année prochaine, avec des prévisions, pour ce qui est du taux d’inflation, de 3,6% en 2024 ; 2,8% en 2025 et 2,6% en 2026 dans la sous-région, contre 5,8% en 2024 sur le plan international.
Les économistes de la Banque centrale reste donc optimistes quant à la stratégie adoptée depuis quelques mois et qui a permis à la sous-région d’être résiliente. C'est qui a poussé la Banque à maintenir inchangés...