Bakassi : la vie comme partout ailleurs

Les problèmes de sécurité, récurrents au début de l’exercice de la souveraineté du Cameroun dans cette partie du territoire national, ont laissé la place à des activités où l’économie prend le pas sur le reste.

Idabato, l’un des cinq arrondissements qui constituent la presqu’île de Bakassi, dans le département du Ndian, région du Sud-Ouest. Une forte odeur de harengs séchés accueille le visiteur qui débarque au lieu d’accostage des différentes embarcations. Outre les dizaines de pirogues à moteur alignées le long de la côte, des hangars renseignent à suffisance sur la principale activité ici : le commerce du poisson. D’imposantes cargaisons y sont exposées, attendant leur départ. S’il est très prisé par les ménages camerounais et au-delà, le hareng n’est pourtant pas la principale espèce pêchée sur ces côtes camerounaises réputées très riches en produits halieutiques
A Idabato, comme dans les autres localités de la péninsule, l’on est désormais très loin des problèmes de sécurité qui étaient le lot quotidien de ces localités il y a encore une quinzaine d’années. « Il n’existe de sécurité zéro nulle part, mais la présence des forces de défense et de sécurité, et particulièrement le Bataillon d’intervention rapide (Bir), a beaucoup facilité les choses », déclare Ewane Roland Ekeh, sous-préfet d’Idabato, dont dépend la localité de Jabane où est installée la base du Bir Delta. Pour l’autorité administrative, il est plus que jamais temps pour les Camerounais de saisir les opportunités qu’offre cette partie du Cameroun. « Sur une population de 50 000 personnes dans l’arrondissement d’Idabato, près de 95% sont des étrangers », poursuit le sous-préfet. « J’appelle les Camerounais à venir vivre ici. C’est notre pays. Il y a beaucoup à faire pour ceux qui sont désœuvrés dans les grandes villes », lance-il, au regard des opportunités qu’offre cette partie du Cameroun.
De l’avis de Ewane Roland Ekeh, le Cameroun peut profiter du potentiel qu’offre la péninsule de Bakassi pour mettre un terme au problème d’importation du poisson. « Il s’agit d’une grosse industrie qui ne profite pas beaucoup à notre pays », fait-il remarquer en soulignant que de nombreux étrangers impliqués dans cette activité ont rejoint leurs pays d’origine pour des vacances. Afin de profiter des fêtes de fin d’année. Mohamed Akosi, Nigérian arrivé d’Enugu pour acheter ces harengs très prisés, est un habitué des côtes camerounaises. « Mes clients attendent avec impatience que je rentre pour récupérer tout ce que je vais emporter d’ici. Le hareng du Cameroun est meilleur que celui qui vient de certains pays d’Afrique de l’Ouest », déclare-t-il dans un français qu’il avoue avoir appris sur le terrain. Saluant au passage la sécurité qui règne désormais dans la localité, mais aussi la convivialité avec toutes les composantes de la société. A côté de cette industrie du poisson, le commerce apparaît comme la seconde activité de la localité. Très en vue, les vendeurs de bois qui travaillent également en grand nombre. Celui-ci est utilisé dans le séchage du poisson. 


Lien armée-nation
Le recul de l’insécurité est également propice au retour des enfants à l’école. « S’agissant spécifiquement de l’arrondissement d’Idabato, nous avons plus de 4 000 élèves qui fréquentent nos établissements scolaires », relève le sous-préfet. Ceux-ci se partagent les 12 écoles primaires publiques, les six écoles primaires privées et les deux collèges de la localit&ea...

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