L’intégralité du discours du président de la République, en réponse aux vœux du corps diplomatique vendredi dernier au Palais de l’Unité.
• Monsieur le Doyen du Corps diplomatique,
Je vous remercie pour vos propos aimables et pour les vœux que vous avez bien voulu formuler, à mon endroit et à celui du peuple camerounais. L’année dernière, en cette même occasion, je déplorais les conséquences, sur nos économies, de la persistance des effets
néfastes du Covid 19, ainsi que de la survenance du conflit entre la Russie et l’Ukraine. Nous devons, hélas, faire le constat, qu’alors que se poursuit la guerre en Europe de l’Est, l’année qui s’achève a vu s’allumer un autre conflit meurtrier, au Moyen Orient.
Dans le même temps, se multiplient à travers le monde d’autres foyers de tension. En Mer Rouge, en Asie du Sud-Est, dans la péninsule coréenne, etc. Le continent africain n’est pas épargné. Ni par les tensions, ni par les conflits. Au contraire. La situation au Soudan préoccupe gravement la communauté internationale. De même que celle de la Région des Grands Lacs. Les activités criminelles des groupes terroristes continuent de mettre en péril la stabilité de nombreux pays, dans la Corne de l’Afrique, au Sahel et autour du Lac Tchad. Mon pays, le Cameroun, en est également victime.
• Mesdames et Messieurs les Membres du Corps diplomatique,
Il est évident que la multiplication de ces menaces à la paix et à la sécurité internationales, a des conséquences négatives sur le développement de nombreux pays et, partant, sur le bien-être de leurs populations. Il est donc impératif, ainsi que je l’ai rappelé en diverses occasions, que la voie du dialogue et de la conciliation prenne le pas sur celles de la confrontation et de l’affrontement. Il est primordial, pour la survie même de l’Humanité, que les armes se taisent et qu’enfin s’élèvent les voix de la sagesse et de la raison.
• Mesdames et Messieurs les Membres du Corps diplomatique,
L’Organisation des Nations unies, dont il est utile de rappeler les raisons de la création, me semble devoir et pouvoir jouer, à cet égard, un rôle fondamental. Malgré les multiples tentatives de l’affaiblir, malgré les soubresauts qui l’agitent, malgré l’enlisement qui, peu à peu, gagne le processus de sa nécessaire réforme. C’est le sens de la candidature du Cameroun à la présidence de la 79e session de l’Assemblée générale des Nations unies.
Candidature pour laquelle je sollicite votre soutien à tous.
Oui, Monsieur le Doyen,
Dans un monde qui semble aller à la dérive, dans un monde qui semble se complaire dans les voies menant à sa perdition, nous continuons de croire aux Nations unies. Nous continuons de croire dans les valeurs qui la fondent et dans les rêves qui habitaient ceux qui l’ont fondée. Nous continuons de croire que notre Organisation commune est la mieux à même d’amener le genre humain à surmonter les passions, les égoïsmes, les antagonismes, pour se recentrer sur
l’essentiel sa survie. Car, au moment même où nous nous perdons en vaines querelles, notre bien le plus...
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