« Une mauvaise interprétation des dispositions de la Beac »

Dominique Delaville Awono, chef service régional des Affaires monétaires et des assurances de l’Adamaoua.

Les usagers ont vécu ces dernières semaines des refus d’utiliser les pièces de 500 F. Comment comprendre cette attitude de certains acteurs économiques ?
L’origine de cette situation tient de la simple rumeur dont la source pourrait être une mauvaise interprétation des dispositions de la Banque des États de l’Afrique centrale. La BEAC, pour des raisons historiques de sécurisation et d’innovation technologique, a pris en 2022 la résolution de renouveler les gammes de billets de 1992 et 2002, avec la création de l’actuelle gamme dont la mise en circulation effective est intervenue le 15 décembre 2022 prévoyait dans ses grandes lignes, d’une part le retrait progressif de la circulation à partir du 1er janvier 2024, des gammes de 1992 et 2002 au fur et à mesure de leur retour aux guichets de la BEAC, et d’autre part la démonétisation complète, donc la perte de valeur de la gamme de 1992 à partir du 1er juin 2024. Il y a lieu de préciser ici que cette opération est relative uniquement aux billets de banque de 10 000, 5 000, 2 000, 1 000 et 500 F et ne concernent en aucun cas les pièces métalliques. Cette rumeur pourrait aussi découler de la volonté de quelques esprits mal intentionnés ayant opté délibérément de créer, à partir de la désinformation dans le secteur monétaire, des perturbations dans les activités économiques, susceptibles d’engendrer des troubles sociaux dans la ville de Ngaoundéré en particulier et dans la région de l’Adamaoua en général. Le cas échéant, il s’agirait alors manifestement d’un agenda dont le prochain acte pourrait concerner aussi certains billets de banque, si des dispositions relatives à la sensibilisation des populations ne sont pas prises en temps opportun. 

Quelles dispositions avez-vous prises pour sensibiliser la population sur le sujet ?
Face à cette situation, le service régional des Affaires monétaires et des assurances de l’Adamaoua a procédé, comme action immédiate, à la sensibilisation des populations par voie de média, sur le caractère non fondé de cette rumeur portant sur la démonétisation de la pièce de 500 F. Un communiqué a notamment été lu en français, en anglais et dans toutes les langues locales, expliquant que jusqu’à cette date, la BEAC n’a jamais ordonné aux autorités monétaires de la Cemac et donc au ministère des Finances du Cameroun, le retrait ou bien la démonétisation de l’actue...

Reactions

Commentaires

    List is empty.

Laissez un Commentaire

De la meme catégorie