Guerre contre Boko Haram: il faut plus de moyens

Très attendue, au terme de la visite depuis hier d’une délégation des 15 pays membres du Conseil de sécurité, une meilleure formulation de l’assistance aux pays touchés.

La guerre contre Boko Haram est loin d’être terminée. La secte terroriste, bien qu’affaiblie, n’a pas déposé les armes. En plus du Nord-Est du Nigeria, fief historique de la secte où des attaques se poursuivent, les incursions des membres du groupe djihadiste sont toujours signalées dans les autres pays de la Commission du bassin du Lac Tchad : Tchad, Cameroun, Niger. A cette menace globale, le chef de l’Etat, Paul Biya, avait déjà appelé à une riposte globale. C’était en réponse aux voeux du corps diplomatique, le 8 janvier 2015 à Yaoundé. Le président de la République ayant la conviction que « la menace que représentent les djihadistes, Boko Haram et autres Shebabs ne pourra être levée que par une mobilisation au niveau international ». Beaucoup l’ont compris et il reste à en tirer les conséquences, avait-il poursuivi, avant de se féliciter du soutien multiforme que nous apportent non seulement l’Organisation des Nations unies, mais aussi certaines grandes puissances, notamment les Etats-Unis, la France, le Royaume- Uni, la Chine, la Russie et l’Allemagne. Quelque temps après, le 16 février 2015 à Yaoundé, lors du Sommet extraordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement du COPAX (Conseil de paix et de sécurité de l’Afrique centrale), le président Paul Biya s’était réjoui de la décision prise fin janvier 2015 par l’Union africaine. En effet, son Conseil de paix et de sécurité, réuni au niveau des chefs d’Etat et de gouvernement, avait alors autorisé le déploiement d’une Force multinationale mixte de 7 500 hommes afin d’anéantir les terroristes. « La décision de l’Union africaine ouvre également la voie à une saisine du Conseil de sécurité en vue de l’adoption d’une résolution », avait précisé le chef de l’Etat. D’ailleurs, la Déclaration des Etats membres du COPAX sur la lutte contre le groupe terroriste Boko Haram exhortait « la communauté internationale à maintenir et à accroître son soutien multiforme à la lutte contre le groupe terroriste Boko Haram ».

C’est dans ce contexte qu’intervient la visite depuis hier au Cameroun d’une délégation des 15 pays membres du Conseil de sécurité des Nations unies (ONU). Après deux jours au Cameroun, elle va poursuivre son périple jusqu’au 7 mars 2017 dans les autres pays impliqués dans la guerre. Objec...

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