Ressources naturelles : le Cameroun explore son potentiel

La première session du comité de pilotage du projet relatif à la recherche-développement sur la chaîne de valeur de la biodiversité s’est ouverte hier à Yaoundé.

Des petits exploitants des régions du Sud-Ouest et de l’Extrême-Nord ont présenté hier à Yaoundé les différentes possibilités de transformation des matières premières locales (plantes, graines, fruits, etc.) et leurs usages dans la pharmacopée traditionnelle, l’agroalimentaire ou encore la cosmétique. C’était à l’occasion de l’atelier de lancement de la première session du comité de pilotage du projet Appui à la mise en œuvre du Protocole de Nagoya à la recherche-développement, sur la chaîne de valeur de la biodiversité pour les petits exploitants dans les régions du Sud-Ouest et de l’Extrême-Nord du Cameroun (APA). La rencontre présidée par le ministre de l’Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement durable (Minepded), Hele Pierre, a permis de faire le point sur le potentiel économique des ressources dites génétiques au Cameroun. 
Ainsi, d’après le Minepded, « le schéma actuel d’exploitation des ressources génétiques cause un manque à gagner aux populations et à l’Etat. Chaque année, 592 tonnes de Prunus africana (pruniers d’Afrique, Ndlr) sont vendus en marge de l’APA, à 600 F le kilogramme ». Encadrée, cette vente pourrait pourtant rapporter 355 millions de F par an au Cameroun. « Si l’on considère le schéma du Brésil, où la règlementation prévoit que 1% du bénéfice est partagé avec les communautés, cela ferait un retour aux communautés d’environ 150 millions de F chaque année », détaille Hele Pierre, avant d’ajouter que « si nous considérons 1000 espèces camerounaises qui font l’objet de travaux de recherche dans divers laboratoires nationaux et internationaux, ce sont environ 150 milliards de F qui rentreront dans le Trésor public chaque année ».&nb...

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