Catastrophe de Mbankolo : les sinistrés bientôt « recasés »

Logés au centre d’accueil provisoire à la Maison de parti de Nkomkana à Yaoundé, les rescapés devraient libérer les lieux d’ici peu.

La mine renfrognée, le regard anxieux. Trois dames devisent devant la véranda de la Maison de parti de Nkomkana à Yaoundé ce mardi 16 janvier 2024. Il est à peine 10h. Chacune à sa façon se plaignant de son sort : « Nous sommes dépassées, on nous demande de libérer les lieux. C’est compliqué pour moi. J’ai tout perdu lors de la catastrophe. Je ne travaille pas, même si je vais en location, je vais m’en sortir comment avec ma petite famille ? », lance l’une d’elle. Toutes sont des sinistrées du glissement de terrain survenu à Mbankolo le 8 octobre dernier. Catastrophe ayant causé pas moins de 28 morts. Après le drame, les rescapés, avaient quant à eux, pris leur quartier à la Maison de parti de Nkomkana. Jusqu’à ce jour, ils sont pris en charge par le gouvernement. Les âmes de bonne volonté comme des associations et les membres de la société civile apportent également leur soutien aux sinistrés. 
Dans la grande salle occupée par une soixantaine de familles, la routine s’est installée peu à peu. Des matelas et des sacs contenant des effets personnels jonchent le sol ou sont exposés sur des planches de fortune. L’ambiance est celle d’un camp de vacances. Alors que certains font la grasse matinée, c’est l’heure du petit déjeuner pour d’autres. Pendant ce temps, les tout-petits sautent et crient à tue-tête. Ce qui ne semble pour autant pas perturbés les parents préoccupés par leur situation. Après trois mois passés dans ce centre, le temps du départ approche. Partir justement ne fait peur, mais les conditions du départ et l’avenir inquiètent. Gérard Bilogo, représentant des sinistrés de Mbankolo semble estomaqué par la décision, dit-il, du sous-préfet d’arrondissement de Yaoundé II. « En nous logeant ici après l’éboulement de terrain de Mbankolo, le ministre de l’Administration territoriale avait promis que le gouvernement allait nous recaser ailleurs. Trois mois après, nous sommes en train d’être chassés par le sous-préfet. Il dit qu’on doit aller se d&...

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