La bataille en rangs serrés

Face à la surenchère verbale, germe de rejet et de déstabilisation, la Commission nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme (CNPRM) oppose la consultation et la sensibilisation permanentes des acteurs sociopolitiques. En effet, au lendemain de sa création le 23 janvier 2017 par le président de la République, cet organisme a embrassé le travail de terrain. Sous la houlette de son président, Peter Mafany Musonge, la Commission a multiplié des descentes sur le terrain et des concertations avec des acteurs de tous bords. Un dialogue structuré autour de la lutte contre la xénophobie qui, l’on s’en souvient, avait germé et prospéré dans la mouvance de la présidentielle de 2018. De même, à une période cruciale de la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, Peter Mafany Musonge et les autres membres de la Commission ont bravé toutes les menaces, pour être aux côtés des populations ou de leurs représentants, des chefs traditionnels de ces deux régions, afin de les écouter. Elle avait alors séjourné à Buea du 24 au 27 avril 2018, dans le cadre d’une mission d’écoute des populations de cette région du pays. 
Une mission similaire avait été menée à Bamenda. Ceci afin d’identifier les facteurs qui peuvent constituer des obstacles à notre vivre ensemble, tels que le tribalisme, le repli communautaire et le non-respect des opinions des autres citoyens. Quelques années plus tard, soit en 2021, les membres de cet organisme ont fait le tour des régions du Cameroun, dans le cadre de la campagne de lutte contre le discours de haine. Sur place à Yaoundé, la Commission Musonge a organisé les 5 et 6 mai 2021, un colloque au palais des Congrès de Yaoundé. Des sociologues, anthropologues, communicateurs, juristes et autres p...