Carburant : les prix ont à nouveau changé

Depuis le samedi 03 février dernier, les prix du carburant ont changé. Désormais pour s’offrir un litre de carburant de type super, il faut débourser la somme de 840 F contre 730 F depuis un an. Pour le litre de gasoil, il faudra payer 828 F contre 720 F. Dans un communiqué du secrétaire général des services du Premier ministre (Sgpm), Séraphin Magloire Fouda, il est aussi précisé que les prix des autres produits pétroliers notamment le pétrole lampant et le gaz domestique restent inchangés. A savoir, 350 F le litre à la pompe pour le pétrole et 6500 F la bouteille de gaz de 12,5 kg. Le gouvernement envisage aussi, dans de brefs délais, l’entrée en vigueur de trois principales mesures d’accompagnement: la revalorisation des revenus des agents publics à hauteur de 5% du salaire de base, l’ouverture du dialogue avec le secteur privé sur le salaire minimum interprofessionnel garanti ainsi que l’allègement de certaines charges fiscales et douanières dans le secteur du transport routier. 
En fait, le communiqué de vendredi 2 février est la suite d’une concertation tenue quelques heures plus tôt au siège de la Caisse de stabilisation des prix des hydrocarbures entre les membres du gouvernement (ministre du Commerce, ministre de l’Eau et de l’Energie, ministre du Travail et de la Sécurité sociale et le ministre des Transports) et les organisations syndicales et associations de défense des droits de consommateurs. Pas moins de trois heures de discussions à huis clos. De la tension était perceptible sur les visages de différents participants qui faisaient les allées et venues dans la salle lorsqu’ils ne sortaient pas en groupe pour s’accorder sur un ou deux points. Certains, totalement en désaccord avec ce que le gouvernement proposait ont préféré quitter les lieux non sans faire part de leurs regrets. « Il y a exactement un an, il y a eu un pareil exercice qui a conduit à une augmentation de près de 16% du prix du carburant à la pompe. Sur une année, on est à plus de 30% d’augmentation du prix du carburant lorsqu’on sait que le niveau de vie du Camerounais est bas. Ces augmentations induisent un certain nombre de choses. Il y aura une inflation généralisée. Dans mon secteur, nous utilisons des générateurs qui fonctionnent avec du gasoil, ce sont des charges nouvelles. Comment pourra-t-on conserver le slogan lutter contre la vie chère », a regretté Valerie Ntiendie, représentant du secteur brassicole à la rencontre. 
La réelle question est : « pouvait-il en être autrement ? » Visiblement non, conjoncture internationale oblige. D’ailleurs le président de la République avait clairement préparé l’opinion dans son discours &agra...