Engagement politique : les jeunes traînent le pas

Malgré les opportunités qui existent, ils sont encore peu nombreux à vouloir s’impliquer dans la gestion des affaires de la cité. Pour de multiples raisons.

Dans quelques jours, ils seront des millions sur l’ensemble du territoire national à célébrer, le 11 février 2024, la 58e édition de la fête de la Jeunesse. Combien parmi ces jeunes peuvent, avec précision dire à quoi renvoie cette célébration dans l’Histoire politique du Cameroun, leur pays ? Très peu, assurément. Pourtant, depuis au moins une semaine, des manifestations sont organisées sur l’ensemble du territoire national pour permettre aux jeunes Camerounais de commémorer ce jour. Le déficit de culture politique est-il si important que ça dans notre société, du moins chez nos jeunes compatriotes à l’honneur actuellement ? On est tenté de répondre par l’affirmative. Selon les données rendues publiques en 2019 par l’Institut national de la statistique (Ins), s’appuyant sur les résultats publiés dans le cadre du 3e recensement général de la population et de l’habitat, la population camerounaise était estimée au 1er juillet 2019 à plus de 24,3 millions de personnes. « La population camerounaise est essentiellement jeune », peut-on y lire. En effet, si plus de la moitié de la population du pays a moins de 20 ans, celle en dessous de 15 ans représentait en 2019, 42,5%. Alors que les 65 ans et plus ne représentaient que 3,6%. Ils sont peu nombreux aujourd’hui à pouvoir brandir une carte d’électeur ou celle d’un parti politique. On peut dès lors comprendre qu’un accent particulier devrait être mis sur leur sensibilisation et leur mobilisation par Elections Cameroon (Elecam). Jusqu’en 2023, l’organisme chargé du processus électoral et référendaire au Cameroun a souvent profité de la « quinzaine de la jeunesse » pour se focaliser sur la mobilisation de l’électorat jeune. On retrouvait ainsi plus de 255 000 jeunes sur 368 119 nouvelles inscriptions enregistrées cette année, selon la communication rendue publique le 1er septembre 2023 par le Directeur général des Elections, Erik Essousse.
Si cette mobilisation part du constat du non engagement des jeunes dans le champ politique, cela peut également être le résultat d’une mauvaise percepti...

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