Semaine nationale du bilinguisme : les meilleurs pratiquants honorés

Un air Fang Béti raisonne des kilomètres à la ronde ce 6 février. Du haut du Mont Nkol-Nyada à Yaoundé, des groupes de danses des jeunes du secondaire esquissent des pas, sous le regard admiratif de leurs camarades. Hier au Palais des congrès, une centaine d’élèves, venus des dix régions du pays, se sont réunis autour du ministre des Enseignements secondaires, Pr. Nalova Lyonga, pour la cérémonie de clôture de la Semaine nationale du bilinguisme. En chants, danses et sketchs, ils étaient nombreux à s’exprimer aisément dans les deux langues officielles. « C’est émouvant de voir ces enfants s’exprimer ainsi. Je félicite les enseignants qui les ont encadrés. Vous aussi qui êtes dans la salle, vous pouvez parler couramment en anglais comme en français, si vous y mettez un peu du vôtre », a conseillé le Minesec. 
C’est à travers des sonorités locales que près d’une trentaine de lycées et collèges ont refermé ces sept jours d’activités. La particularité cette année était l’organisation d’un débat entre élèves et d’une réflexion entre inspecteurs pédagogiques sur la pratique du bilinguisme en milieu scolaire. En 40 minutes, huit apprenants ont confronté leurs arguments sur le bien-fondé de l’enseignement à distance. « A-t-on nécessairement besoin des cours en ligne pour faire preuve de bienséance, de discipline et d’ardeur au travail ? Je dis non ! », déclare une élève. « L’éducation à distance nous permet d’avoir nos cours, les anciennes épreuves traitées et toutes les autres révisions à portée de main. Mieux encore, elle met nos enseignants à l’abri de la craie dont les résidus sont nocifs pour la santé », rétorque une autre élève. Des arguments « chocs » qui ont suscité une salve d’acclamations dans la salle. Quelques minutes après, c’était au tour des a...