Industrialisation : l’apport du gaz naturel

Cette source d’énergie mise à disposition des entreprises par la Société nationale des Hydrocarbures, est stable et rentable.

Le Cameroun est résolument engagé dans sa transformation industrielle. Dans un contexte marqué par la promotion de l’import-substitution, les acteurs de l’économie, tant du public que du privé, mettent les bouchées doubles pour la concrétisation de cette politique voulue par le président de la République, Paul Biya. Pour preuve, ce partenariat novateur entre la Société nationale des Hydrocarbures (SNH) et Keda Ceramics Cameroon Limited, filiale du groupe chinois, spécialisée dans la production de carreaux. En effet, la première doit fournir du gaz naturel à la seconde afin que cette dernière puisse produire ces produits de revêtement à base de matières premières locales (sable, argile, etc.). Pour ce faire, un gazoduc est en cours de construction entre le centre de traitement du gaz de Bipaga 1 dans le département de l’Océan et le site de l’unité de production des carreaux, également en cours de construction. 
Il s’agit en effet d’un pipeline long de 5,27 km qui va permettre d’alimenter l’usine étalée sur environ 30 ha. Selon Miles Dion Ngute, chef du département des infrastructures et des projets à la direction du gaz de la SNH, par ailleurs rapporteur de l’équipe projet en charge des constructions, le besoin initial de l’usine Keda est estimé entre 3,5 et 6,5 millions de pieds cubes de gaz par jour. Une quantité d’ailleurs extensible en cas de besoin. D’après Francis Makembe, chef de projet chez Keda, ce gaz va permettre d’atteindre « des températures comprises entre 1800 et 2000°, afin d’avoir des carreaux de bonne qualité. Ce que nous ne pourrions pas avoir avec l’électricité, vu le déséquilibre actuel, sans pénaliser les autres demandeurs. » Actuellement, les équipes des deux entreprises sont à pieds d’œuvre pour finaliser les travaux de construction et de pose des canalisations. 
Côté SNH, le taux d’avancement du chantier, démarré en septembre 2023, est évalué à environ 60%. Ceci comprend la pose des canalisations, enfouies à 1,5m dans les tranchées entièrement creusées ; la construction en cours de la station terminale. « Les équipements de process sont en cours de fabrication et seront acheminés d’ici peu vers le Cameroun », a indiqué Miles Dion Ngute. 
Quasiment de l’autre côté de la route principale menant à la cité balnéaire de Kribi, environ 1000 personnes, dont 93% de Camerounais, s’activent jour et nuit pour que l’usine soit opérationnelle d’ici à la fin du premier semestre 2024, afin de mettre sur le ...

Reactions

Commentaires

    List is empty.

Laissez un Commentaire

De la meme catégorie