« Le chef de l’Etat a entendu l’appel des parents »

Issa Tchiroma Bakary, ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle.

Monsieur le ministre, dans son message à la jeunesse, le 10 février dernier, le président de la République a annoncé avoir instruit la réduction des coûts de formation dans les centres d’excellence de 500 000 F à 50 000 F. Comment accueillez-vous cette instruction ?
Nous accueillons cette instruction avec beaucoup de gratitude et de reconnaissance parce que le président de la République a écouté l’appel persistant des parents. Partout où il existe nos centres de formation professionnelle d’excellence, - nous en avons trois, à Limbé, Sangmélima et à Douala -, c’est tout ce qui se fait de mieux en matière de formation professionnelle. Il se trouve que la formation professionnelle a ceci d’inconvenant, que ça coûte excessivement cher. Ce qui est en inadéquation avec le pouvoir d’achat des parents, à telle enseigne que vous avez un centre de formation qui vous offre 400 ou 500 places mais vous n’avez pas plus de 70 ou 80 apprenants dans le meilleur des cas. Tous les parents nous interpellent et nous demandent d’être intercesseur auprès du chef de l’Etat pour lui faire part de ce que leur pouvoir d’achat n’autorise pas à ce que tous les enfants désireux d’être formés et qui en ont les capacités et l’aptitude, ne le peuvent pas dans ces centres, faute des moyens. Nous avons donc porté ces doléances au président de la République et il nous a écoutés. Il a donc instruit son gouvernement de prendre toutes les mesures pour rendre cela exécutoire à l’occasion de l’année de la formation professionnelle en cours. Le président a également rétabli une justice parce que pour la formation dans les facultés et les universités, les 50 000 F que les étudiants versent ne représentent pas le coût de leur formation. L’Etat subventionne une bonne partie à hauteur de 200 000 à 300 000 F pour permettre à ceux-là de contribuer à hauteur de 50 000 F. 

Quelles retombées pourraient avoir cette instruction présidentielle sur le développement du pays ?
Lorsque le chef de l’Etat demande l’import-substitution, il demande par-là, l’industrialisation. Le chef de l’Etat a également instruit l’extraction minière, quels sont les Camerounais qui vont travailler dans ces mines, qu’il s’agisse du cuivre, du fer, etc. ? C’est pour cette raison que dans son discours, il demande aujourd’hui d’opérer un changement de paradigme. Il faudrait que toute la nation soit embarquée à la compréhension de ce que la construction de la richesse passe inexorablement par la formation professionnelle dans tous les domaines. La formation professionnelle est la clé de toute chose. Désormais c’est la formation professionnelle qui doit être leader en matière d’éducation et de la formation.

Quand on sait que l’année académique est déjà lancée, les apprenants de la cuvée actuelle vont-ils bénéficier de cette décision du chef de l’Etat ?
La décision du chef de l’Etat est immédiatement exécutoire. Il appartient à son gouvernement de trouver des voies et moyens pour son application. 

Quel impact est attendu de la réduction de ces frais de formation sur la vulgarisation de la formation professionnelle au Cameroun ?
Cela impacte les centres de formation. Le manque à gagner serait considérable si le gouvernement ne procédait pas à la compensation. Pour avoir pris cette décision, le président de la République s’est entouré de la précaution, l’assurance et la certitude que le gouvernement peut faire face à cette situation. 

Le président de la République a parlé des centres de formation professionnelle d’excellence. Combien en existe-t-il au Cameroun ? Pour quelles capacités ?
Le chef de l’Etat n’a pas seulement parlé de ces cen...

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