Electricité : lumière sur les perturbations

Outre le problème d’étiage qui induit une baisse de la production, le secteur fait face à des contraintes financières qui continuent de fragiliser sa viabilité.


Les ménages et autres industriels subissent ces derniers temps des délestages qui ne manquent pas de créer des désagréments. De l’avis des spécialistes, ceci découle du fait que l’offre actuelle en énergie électrique est limitée, ce qui a un impact sur le Réseau interconnecté Sud (RIS). En période de pointe par exemple, c’est-à-dire entre 18h et 22h, la puissance appelée est de 1100 mégawatts. Cette situation est entre autres consécutive de ce que le barrage de Memve’ele par exemple, d’une capacité installée de 211 mégawatts, construit sur le fleuve Ntem, n’a pas un barrage de retenue, et connaît par conséquent deux périodes d’étiage au cours de l’année. Du coup, son rendement n’étant pas optimal, cela donne lieu à des coupures intempestives d’électricité. Selon les prévisions faites par les spécialistes, le cycle hydrologique du Ntem ne va remonter qu’à partir de mi-mars, fin-mars. Ce qui suppose que les perturbations actuelles pourraient s’étendre jusqu’en fin mars 2024. La mise en service des premiers groupes de Nachtigal (420 mégawatts) reste attendue et devrait contribuer à alléger la situation. Même si dans le même temps, la demande en énergie elle, croît d’un taux de 4 à 5% par an.  
Dans l’immédiat, pour faire face à ce problème, le ministre de l’Eau et de l’Energie (Minee), Gaston Eloundou Essomba, dans une correspondance adressée au Directeur général d’Eneo, Amine Homman Ludiye, le 9 février dernier, demande de redémarrer les centrales thermiques du RSI durant cette période, en attendant l’arrivée de l’injection de l’énergie provenant de Nachtigal. Le Minee a par ailleurs instruit la mise à contribution des industries afin de réduire au maximum les coupures d’électricité auprès des ménages et épargner les zones sensibles, etc. Dans sa réponse datée du 14 février, ce dernier fait savoir que « les centrales thermiques sont toutes mobilisées », et qu’un « plan de délestage des industriels a été élaboré et les mesures possibles de préservation des départs publics mises en œuvre », peut-on lire dans cette lettre. Toutefois, renchérit-il, « la mobilisation des centrales thermiques ne permet pas de résorber entièrement le déficit constaté et qu’il est nécessaire d’assurer la maintenance en continue de ces centrales pour éviter les casses et les indisponibilités d...

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