Justice et promotion de l’Etat de droit : la Cour suprême pour un retour aux fondamentaux

En présidant hier, l’audience solennelle de rentrée de la haute juridiction, son premier président, Daniel Mekobe Sone a invité les acteurs de la chaîne judiciaire à garantir le droit à la justice et à donner de l’institution, une image rassurante.


« Il n’y a pas d’Etat de droit sans la justice qui veille sur le respect de la loi. Et ce rôle de la justice doit davantage être renforcé par la prise de conscience de tous les acteurs de la chaîne judiciaire ». Dixit Daniel Mekobe Sone. Le premier président de la Cour suprême concluait ainsi son discours hier lors de l’audience solennelle de rentrée de la haute juridiction.
Sur le thème : « le rôle de la justice dans la consolidation de l’Etat de droit au Cameroun », le premier président de la Cour suprême, à la suite du président de la République dans son message de fin d’année 2023 à la Nation, est revenu sur l’importance de la justice dans la mise sur pied d’un Etat de droit. Devant un parterre de personnalités au rang desquelles le Premier ministre, chef du gouvernement, Joseph Dion Ngute, le président du Conseil économique et social, Luc Ayang, le président du Conseil constitutionnel, Clément Atangana, les membres du corps diplomatique, Daniel Mekobe Sone a commencé par dresser un tableau sans complaisance des tares qui empêchent la justice de jouer véritablement son rôle.
Déplorant le fait que, malgré les efforts déployés pour rendre justice, « l’institution judiciaire demeure au centre des préoccupations des citoyens, des opérateurs économiques, des entreprises et des investisseurs ». Une méfiance qui, de l’avis du premier président de la Cour suprême tend à remettre en cause les mérites de la justice « comme régulateur de la vie sociale ». Ce qui laisse donc libre cours à l’émergence de la justice privée et de la justice populaire « où règne la loi du talion ».
S’il reconnaît qu’il s’agit là d’une dérive intolérable, Daniel Mekobe Sone a reconnu que « les critiques formulées à l’égard des institutions judiciaires ne sont pas dénuées de tout fondement », avec notamment des dysfonctionnements endogènes aux juridictions et aux personnels judiciaires, sans oublier les auxiliaires de justice.
Face à tout ceci, « la nécessité de recentrer les missions de la justice pour répondre aux exigences de notre Etat de droit » devient un impératif. Les actions de la chaîne de ceux intervenant doivent tendre à donner satisfaction et « la justice ne peut véritablement jouer son rôle que si on revient aux fondamentaux qui gouvernent les métiers de la justice », a souligné Daniel Mekobe Sone qui a poursuivi en relevant, à l’endroit de la famille judiciaire : « nous devons garantir le droit à la justice et offrir une image de nature à les rassurer et à reconqu...

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