Arachides : bonnes affaires dans l’Adamaoua

C’est la grande effervescence au marché des céréales localisé au petit marché de Ngaoundéré dans la région de l’Adamaoua. Des camions remplis de sacs d’arachides vont et viennent pour décharger dans une ruelle où sont rangés des stocks de céréales de part et d’autre de la voie. Fruits de la saison écoulée, ces arachides en provenance de l’arrondissement de Touboro, dans le département du Mayo Rey, l’un des plus grands bassins de production d’arachides dans la région du Nord, sont l’objet de toutes les attentions. Y compris des autorités administratives qui veillent au grain. Cette mobilisation en cette fin de mois de février n’est pas fortuite. Le jeûne du mois de ramadan est annoncé pour la mi-mars. Malgré ce moment attendu de grande consommation de cet oléagineux, les prix sont abordables. Grossistes et détaillants sont au coude à coude pour se constituer un stock de sécurité au cas où la donne venait à changer. 
Ibrahim Moussa, l’un des rois des céréales dans la région de l’Adamaoua est toutefois prudent. Si depuis début août, date des débuts des récoltes, les coûts de l’arachide sur les marchés locaux ont été favorables aux ménagères, il craint pour les mois à venir, une incidence de la récente hausse du prix du carburant sur la tendance actuelle des prix. « En début janvier, le sac de 100 kg d’arachides coûtait 36 000 F ici à Ngaoundéré chez les grossistes ; les détaillants les prenaient à 38 000 F. Le 23 février dernier, il coûtait 40 000 F chez les détaillants et 38 000 F chez les grossistes. Cette hausse ira grandissant », témoigne Ibrahim Moussa.
Pour autant, Kildadi Taguiéké Boukar, gouverneur de la région de l’Adamaoua, a anticipé sur cette flambée. Le 22 février dernier, il a réuni les commer&cc...