Adamaoua : neuf otages libérés

Haoua, 66 ans, la doyenne des otages, peinait encore à croire qu'elle était libre de retrouver les siens quelques minutes après sa rencontre avec le gouverneur de l’Adamaoua, au lendemain de sa libération. Partagée entre la fatigue et la joie, elle aura des histoires à raconter à sa famille sur ce qu’elle a vécu au Parc de la Bénoué. « J'ai été surprise dans ma maison à Hor-Bali, dans le Mayo-Rey par des hommes armés. Ils m’ont enlevée avec mon petit frère Housseini, âgé de 50 ans. Ils ont passé le temps à nous fouetter et à nous demander une rançon de 30 millions F », confie-t-elle. Victime du même sort, Adamou, berger, enlevé dans la localité de Mbé, vit encore le traumatisme. « Ils se sont introduits chez moi à 22h pendant que je dormais. Ils m'ont enlevé et m’ont emmené dans le parc. Ils ont appelé mon patron pour exiger une rançon de 10 millions de F », raconte-t-il. Enlevés dans les localités de Mbé et Saltaka dans l’Adamaoua, et Hor-Bali dans le Nord, les otages étaient retenus en captivité depuis un mois dans le Parc de la Bénoué. Leurs ravisseurs exigeaient une forte rançon en échange de leur libération.
Grâce au renseignement prévisionnel, une opération de sauvetage a été menée le 7 mars aux alentours de 11h par les éléments du Lieutenant-colonel Joseph Kounaka, Commandant du 5e BIR de l'Adamaoua en collaboration avec le comité de vigilance. « Les activités de routine opérationnelle s'accompagnent également des activités de force ou de coercition. C'était le cas de cette opération qui a duré 72 heures et qui a abouti à la libération des otages. Globalement, les rançons exigées allaient de cinq à 30 millions de F. La force et l'efficacité de notre unit&...