Organes dirigeants des partis politiques : où sont les femmes ?

La 7e convention de l’Union démocratique du Cameroun UDC s’est tenue les 28 et 29 octobre 2021 au Palais des Congrès de Yaoundé. Au terme des travaux, Tomaino Ndam Njoya a été plébiscitée par ses camarades pour reprendre la tête du parti, succédant ainsi à son époux Adamou Ndam Njoya, décédé. Une prise de pouvoir réussie malgré la forte adversité qui avait prévalu des mois avant même l’organisation de la Convention. Qu’importe, des responsables ont par la suite été désignés par la présidente nationale et le regard est désormais tourné vers les prochaines échéances électorales. Ce récit d’une femme prenant les rênes d’un parti majeur de l’histoire politique du Cameroun peut avoir valeur de source d’inspiration pour d’autres. Malheureusement, peu de femmes se sont souvent retrouvées à ce niveau de responsabilités ou ont occupé rarement des postes équivalents. Alors qu’elles sont plus nombreuses, actives et dévouées, elles restent majoritairement cantonnées à des tâches d’animation ou d’adjointe du chef. 
On s’en convainc en parcourant le fichier des 369 formations politiques reconnues par le ministère de l’Administration territoriale. Environ 19 seulement sont ou ont été dirigées par des dames. La plupart dès leur création. Ainsi, dans le communiqué de presse du ministre de l’Administration territoriale (Minat), Paul Atanga Nji, le 9 novembre 2023 annonçant la légalisation de 40 nouvelles formations politiques, on constate que seules quatre femmes sont aux manettes dès le lancement du parti. Il s’agit de Veronica Tita pour le Front républicain camerounais (FRC), Judithe Bissa pour le Front démocratique du peuple (FDP), Martine Danielle Befolo Essono du Mouvement pour l’émergence du Cameroun (MPEC) et Salomène Tchapmi epse Tchoua pour le Mouvement pour la réconci...