Développement local : la culture, un atout pour la régionalisation

D’après le Pr. Rémi Mbida Mbida, la culture devrait être la matrice du développement de la majorité des Etats africains, et principalement du Cameroun. Elle devrait davantage l’être en ce moment précis où le pays est résolument engagé dans un processus de décentralisation, avec la régionalisation comme tête de proue de son développement local véritablement durable. C’est dire, selon lui que pour se développer, chaque région, en tant que collectivité territoriale décentralisée, devrait s’appuyer sur ses atouts culturels. Or, il s’avère que ça n’est pas toujours le cas. Ayant été dépouillés de leur substance culturelle à l’époque de la colonisation, les Etats africains manquent aujourd’hui d’identité nationale dans leur rapport à la population et au pouvoir politique. L’ouvrage, « Régionalisation et action culturelle au Cameroun », dans lequel Rémi Mbida Mbida, enseignant au département de diplomatie et des enseignements professionnels à l’Institut des relations internationales du Cameroun (IRIC)développe ce postulat socio-anthropologique, a été présenté et dédicacé au public le 1er mars dernier à Yaoundé, en présence du directeur de l’établissement, Daniel Urbain Ndongo. 
La note de lecture a été faite par le Pr. Jean Emmanuel Pondi. Lequel, pour étayer la thèse de l’auteur, s’est appesanti sur le modèle économique de la République populaire de Chine, un pays ami du Cameroun. Dans son élaboration, l’universitaire de haut rang a démontré que l’un des atouts à partir duquel ce grand pays d’Asie a basé ses politiques publiques de développement, est effectivement sa culture ; mais surtout son art culinaire. Conscient de ce potentiel gastronomique, « la...