Lutte contre la pauvreté: de l’assistance pour 20 500 ménages

Evaluation faite lors de la revue à mi-parcours du projet Filets sociaux mardi à Yaoundé.

Sur sa véranda, Mama Eza Jeanne, malvoyante, est toute paisible. La sexagénaire a désormais une activité génératrice de revenus. Grâce à la subvention qu’elle reçoit dans le cadre du projet Filets sociaux, elle achète, décortique et revend des graines de courge. 20 500 ménages bénéficiaires dudit projet entretiennent des petits commerces qui leur permettent de nourrir leurs familles et de s’acquitter des frais de scolarité de leurs enfants. Le constat a été fait mardi à Yaoundé, lors de la revue à mi-parcours du projet Filets sociaux conduite par le secrétaire général du ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (MINEPAT), Jean Tchoffo et une équipe de la Banque mondiale. En fait, les filets sociaux sont des programmes de transfert d’argent généralement non contributifs qui visent l’amélioration des conditions de vie des populations vivant en état de pauvreté chronique et des groupes vulnérables. Ils facilitent l’accès des ménages aux services de santé et d’éducation et les encouragent à entreprendre des activités d’épanouissement économique pouvant leur permettre de se prendre en charge à la fin du projet.
Le premier cycle du programme de transferts monétaires entamé en 2016 concerne 20 500 ménages choisis à l’Extrême-Nord, au Nord, dans l’Adamaoua, à l’Est, au Nord-Ouest et dans les villes de Yaoundé et Douala. Chaque bénéficiaire reçoit, pendant 24 mois, des transferts de 20 000 F tous les deux mois et 80 000 F le 12e et le 24e mois, soit 360 000 F au total. Selon le maire de la commune de Yaoundé VII, Augustin Tamba, la commune compte 500 familles bénéficiaires. « Nous avons mis en place au sein de la commune un système de promotion de l’économie sociale, afin qu’ensemble nous puissions lutter contre la misère et la pauvreté », affirme-t-il. Le second cycle du projet concernera 19 500 ménages et compte être mis en branle au cours de ce premier semestre 2017.
Par ailleurs, le projet prévoit un programme de transferts monétaires d’urgence dans certaines communes de la région de l’Extrême-Nord, pour répondre aux problèmes liés à l’afflux de déplacés dans la zone. 6000 familles ont bénéficié chacune sur un an de transferts d’un montant total de 180 000 F. Parallèlement, un programme de travaux publics à haute intensité de main d’œuvre a débuté dans les communes de Mokolo et Moulvoudaye. Le projet mis en œuvre avec l’appui de la Banque mondiale devra permettre, à terme, la mise en place d’un système de protection sociale au Cameroun
 

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