Cemac : à la croisée des chemins

Alors que la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale célèbre ses 30 ans, l’heure est au bilan et aux perspectives pour cet ensemble qui semble encore chercher sa voie.

Le 16 mars 1994, au lendemain de la dévaluation du Franc CFA, la sous-région Afrique centrale avait décidé de procéder à la transmutation de l’Union douanière et économique de l’Afrique centrale (Udeac) en Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac). 30 ans plus tard, la construction de cette communauté a marqué des empreintes en matière d’intégration. « Un regard rétrospectif sur le parcours de la CEMAC, depuis sa création en 1994, nous conforte dans la pertinence du choix opéré par les pères fondateurs, mais également sur l’impérieuse nécessité d’évoluer ensemble, pour bâtir ce destin commun, justifié par l’interconnexion de nos peuples et nos cultures ancestrales et par la complémentarité de nos économies », indiquait le Pr. Faustin Archange Touadera, président de la République centrafricaine et président en exercice de la Cemac, alors qu’il lançait à Bangui il y a quelques semaines, les activités de célébration de ce trentenaire placé sous le thème : « Trente ans d’expérience de la Cemac au service de l’intégration régionale : bilan et perspectives ». Il s’agit donc, durant cette célébration étendue sur l’année, de dresser le tableau des acquis et défis qu’a connus la Cemac pendant trois dernières décennies. Pour mémoire, la principale mission de la Cemac est de développer un espace intégré et d’y promouvoir un développement harmonieux. Après trente années passées, l’heure est donc à la reddition des comptes. 
Les dirigeants parlent de progrès importants réalisés. « La Cemac a considérablement amélioré? le cadre conceptuel, institutionnel et les réglementations communautaires de la sous-région. Ce qui a fort heureusement conduit à un début effectif de l'union douanière, avec la libre circulation des marchandises et la libéralisation des échanges intracommunautaires », affirme le président Touadéra. Il évoque également la surveillance multilatérale qui a permis aux six Etats-membres de la communauté d'avoir une stabilisation macroéconomique, ouvrant la voie à des appuis des partenaires financiers. « Grâce à cet effort, les prévisions de 2023 portaient l’inflation dans la Sous-région Cemac à 3,3 %, avant de revenir en dessous du critère de convergence de 3 % à partir de 2024 », soutient le chef d’Etat centrafricain. A saluer également, les réformes visant à améliorer la gouvernance, la transparence et l’environnement des affaires. Ce qui a un impact positifs sur les indicateurs macro-économique de la sous-région, avec des perspectives relativement prometteuses. On parle par exe...

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