Des résistances existent

Dans les marchés, les commerçants sont favorables à cette volonté du gouvernement mais évoquent le retour sur investissement pour justifier les hésitations observées par endroits.

Depuis plusieurs semaines, c’est à coup de communiqués que le ministre du Commerce annonce la baisse des prix de certains produits de grande consommation, dans le cadre du combat que le gouvernement mène contre la vie chère, dans un contexte d’inflation généralisée. Seulement, dans les marchés, la mise en pratique de ces tarifs réduits se heurte souvent à des résistances de la part des commerçants.

Huile
Le prix des huiles raffinées retourne progressivement à la normale, malgré quelques résistances enregistrées çà et là.  Ceci est la conséquence directe de deux communiqués signés du ministre du Commerce (Mincommerce), Luc Magloire Mbarga Atangana qui, dans le premier document signé le 26 mars dernier, informait les consommateurs que le prix de détail du bidon de 25 litres d’huile raffinée va passer de 31 000 F à 27 000 F soit 1100 F le litre. Dans le second communiqué datant du 27 mars dernier, le ministre relève que le bidon de 20 litres qui coûtait 25 500 F va désormais coûter 22 000 F. Seulement, dans les marchés de la ville de Yaoundé, ces prix ne sont pas encore appliqués pour des raisons aussi diverses que variées avancées par les commerçants. «En appliquant ces nouveaux prix sur mes anciens stocks, je vais beaucoup perdre. Je vais y penser quand j’aurai écoulé tout mon ancien stock. Nous sommes conscients des efforts du gouvernement pour réduire le coût de la vie, mais les réalités du marché nous rattrapent lorsque nous, les commerçants, ne faisons pas attention », affirme Noël Baba, commerçant. 

Riz
Dans la même veine, le prix du sac de 50 kg de riz connaît une baisse comprise entre 450 F et 500 F Kg à Yaoundé. Selon la nouvelle tarification, le sac de 50 kg qui se vendait à 25 000 F passe à 24 500 F soit une réduction de 500 F. Ces réductions de prix ne se limitent pas qu’aux grandes surfaces commerciales. Même les petits détaillants du quartier sont comme les grossistes, conviés à la pratique de ces prix. « En détaillant le riz, je prends en compte le prix d’achat. Lorsque j’achète à un prix relativement bas, je vends en réduisant aussi le coût à mon niveau. C’est le marché qui fixe les prix, nous appliquons », a fait entendre Sanda, vendeur au quartier Melen. Pour Jean-Norbert T, importateur, la baisse des prix est souvent très difficile parce que le coût d’achat ou prix de gros au niveau du marché mondial varie en fonction de la fluctuation des prix. Il y a aussi des risques liés au transport de l’étranger vers le Cameroun. « L’an dernier, en acheminant ma marchandise vers le Cameroun, le bateau a failli couler. Beaucoup de produits ont été submergés. Est-ce pour moi en ce moment facile d’appliquer les prix homologués au point de perdre doublement ? Non, puisque je dois tout faire pour recouvrer mon investissement », déclare-t-il. 

Fer à béton
Au mois de Janvier dernier, le prix du fer à béton a connu lui aussi une baisse après celle intervenue en octobre 2023. En effet, dans un communiqué rendu public le 9 janvier 2024, le Mincommerce a dévoilé les nouveaux prix. Cette grille tarifaire consacre une baisse de ce produit variant de 70 à 235 F en fonction des villes et du type de fer, soit une réduction de l’ordre de 2,2% à 5%. Dans ce communiqué...

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