Centrafrique : Bozizé recherché mort ou vif

 La Cour pénale spéciale (CPS) vient de lancer un mandat d’arrêt contre François Bozizé. L’ancien chef d’Etat qui a renversé le 15 mars 2003 Ange Félix Patassé est poursuivi pour des crimes contre l’humanité entre février 2009 et le 24 mars 2013, date de son renversement par Michel Djotodia. Ledit mandat d’arrêt souligne que ces crimes ont été commis par la Garde présidentielle et les forces de sécurité de l’ancien dirigeant centrafricain dans la prison civile et au centre d’instruction militaire de Bossembélé, ville située dans la préfecture d’Ombella-M'Poko à 160 km au Nord de Bangui. « L’instruction ayant abouti à l’émission du mandat d’arrêt international, a été ouverte le 4 mars 2021. Les investigations réalisées et les recoupements d’informations collectées, ont amené le cabinet d’instruction à conclure à l’existence d’indices graves et concordants à charge de l’ex-président François Bozizé Yangouvonda », souligne le communiqué de presse de la CPS.
Créée en 2015, la Cour pénale spéciale qui est un tribunal hybride constitué de magistrats centrafricains et étrangers, est chargée d’enquêter sur les crimes commis en Centrafrique depuis 2003. A la tête de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC), une alliance des groupes rebelles qu’il dirige depuis mars 2021, François Bozizé vit en exil depuis mars 2003 en Guinée-Bissau. Dans son communiqué, cette juridiction parrainée par l’Organisation des Nations unies note « l’existence d’ind...