Fait divers : Elle tente d’incendier son foyer

En querelle longue durée avec la maîtresse de son époux, Isabelle S., injuriée le 1er mai par celle-ci, qui se vantait d’avoir eu, elle, le pagne de la fête, a mis le feu au domicile conjugal.

De retour du défilé mercredi, Frédéric S., 53 ans, cadre dans une compagnie d’assurance, aurait pu trouver son domicile, sis à « Village », lieudit « Entrée Cogefar » (Douala III) en cendres. Avec, dans le rôle du pyromane, son épouse Isabelle, 39 ans, monitrice d’auto-école. Il y a quand même eu un départ de feu et beaucoup de fumée, ce qui a attiré l’attention du chef de bloc, lequel a saisi la gendarmerie.
Il ressort des diverses auditions que ce feu était la réaction à la goutte d’eau de trop. L’affaire remonte à l’année dernière. Isabelle soupçonne son mari d’infidélité, et le dossier est documenté par des messages et des photos qu’elle a trouvés en fouillant son téléphone. L’homme fricote avec une certaine Solange. Isabelle s’en plaint à son beau-frère, fonctionnaire de police récemment affecté à Douala, que le couple – dont les trois enfants sont en internat – héberge.
Il y a environ six mois, Isabelle contacte Solange par téléphone. C’est le début de joutes verbales violentes. La maîtresse n’a pas sa langue dans la poche, et déploie un certain savoir-faire en matière de querelles : parfois, elle bloque l’épouse… puis la débloque peu après pour envoyer une salve d’injures. La bataille dure.
En janvier, nouvelle escalade. Frédéric a fait des achats pour Solange : provisions, vêtements, sous-vêtements, chaussures… Celle-ci filme tout et balance les photos à Isabelle, avec un message de son cru : « Tu vois le type de sous-vêtements que mon gars m’achète ? Pauvre femme ! ». L’épouse convoque d’urgence une réunion familiale élargie. Pendant l’assise, Frédéric admet avoir été avec Solange, mais prétend qu’il s’agit d’une relation pré-mariage. Et qu’il est fidèle à Isabelle depuis qu’il l’a épousée. Finalement, la famille recommande à la femme de croire son mari, et de lâcher l’affaire. Elle suivra le premier conseil, pas le second.
En mars, Isabelle, qui entre-temps avait aussi bloqué Solange, réactive leur fil de conversation et mitraille : « Tu croyais prendre mon mari, mais tu es petite ! Il t’a utilisée et (…) il t’a lâchée ! ». Dans sa réponse, plutôt sibylline, Solange promet quelque chose « au mois de mai ». Des injures réciproques suivent, et cet autre épisode est clos.
En fin avril, Frédéric S. dit à son épouse que la Cicam n’a pas honoré la commande de sa boîte. Conséquence, elle ...

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