Forum de Crans Montana: Afrique : l’espoir au peigne fin

Le Maroc n’est pas peu fier d’accueillir sur son sol cette troisième édition du Forum de Crans Montana, une espèce de Brainstorming éclectique à l’échelle mondiale sur les questions d’actualité brûlante créé voilà 35 ans par un homme, Jean-Paul Carteron, de nationalité suisse. Certains n’hésitent pas à faire le parallèle entre le Forum de Crans  Montana et celui de Davos, en suggérant que le premier serait la version africaine du second. Pourquoi pas ? Ici comme là, on débat des problématiques contemporaines des plus complexes, entre gens de bonne compagnie, personnalités de premier plan du monde politique, des médias et de la société civile. Jean-Paul Carteron s’empresse d’expliquer que Crans Montana est somme toute plus humain qu’un business forum ordinaire. Et qu’il veut s’inscrire dans un ancrage régional. Ce qui transcrit sans aucun doute une signature et une vision marocaine.
En effet, c’est au cœur du Sahara marocain, dans la région de Dakhla Oued Eddahab, entre l’océan et le désert, dans la ville portuaire de Dakhla précisément, que le Forum a pris ses quartiers depuis trois éditions. Ce qui a constitué un véritable accélérateur de développement pour toute la région. Avec 124 pays représentés, et un million de participants de tous horizons, le cru 2017 a fière allure. Le nombre et la qualité des personnalités présentes est toujours ici signe extérieur de rayonnement. On a ainsi pu croiser dans les allées du Forum, Jesse Jackson  et sa fille ; la star nigériane de Nollywood Omotola Jalade Ekeinde et son époux ; Danielle Sassou Nguesso ; Philippe Douste Blazy, conseiller spécial du secrétaire général des Nations unies, un roi sud-africain, la première dame du Suriname. Quelques hommes politiques comme le président du Sénat nigérian, le président de la République du Vanuatu, le secrétaire général de la CEDEAO, des ministres de divers pays, d’anciens chefs d’Etat et d’anciens Premiers ministres, africains notamment.
Mais l’originalité de ce Forum placé sous la présidence du roi Mohammed VI réside bien plus encore dans sa thématique. Tout entier voué à l’Afrique, il entend interroger et préparer la marche du continent dans le siècle. En particulier la coopération Sud-Sud. Rien d’étonnant à cela, à la vérité. Qui ne connaît le tropisme africain du roi du Maroc, et sa volonté affichée de tourner la diplomatie et l’économie de son pays vers la terre d’Afrique ? C’est que, comme l’expliquent les organisateurs, d’un côté, l’Afrique a d’énormes et indéniables potentialités, sa population, sa culture, son bilan économique. Mais dans le même temps, les défis liés à son émergence paraissent tout aussi herculéens. Aussi le continent reste-t-il confronté à celui de l’accès universel à la santé, à l’éducation, à l’eau potable et à l’énergie. Dans ces conditions, comment trouver les financements adéquats ? Comment encadrer et encourager une jeunesse africaine dynamique et innovante dans les secteurs numérique, artistique, une jeunesse qui s’impatiente ?
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