« Le CICR a continué à être présent dans les zones les plus vulnérables »
- Par Alexandra TCHUILEU N.
- 13 mars 2025 15:33
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Stéphane Bonamy, chef de la délégation régionale du Comité international de la Croix Rouge (CICR) pour l’Afrique centrale.
Monsieur le chef de délégation régionale, vous venez de publier un rapport des activités du Comité international de la Croix-rouge pour l’année 2024. Quelles situations auront le plus retenu votre attention pour ce qui concerne le Cameroun ?
Le rapport annuel des activités du Comité international de la Croix-rouge au Cameroun et dans les pays que la délégation régionale couvre me permet de faire une pause et d’évaluer le travail de mes équipes. Le CICR a continué à être présent dans les zones les plus vulnérables à la violence armée que ce soit dans l’Extrême-Nord ou dans les régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest. Nous y avons déployé des activités nombreuses, du soutien aux structures sanitaires à la distribution de semences et d’outils pour les agriculteurs, en passant par le rétablissement de l’accès à l’eau potable pour des communautés qui en étaient privées. Les chiffres sont impressionnants. Derrière cette réalité, ce qui m’a vraiment marqué en 2024, c’est la souffrance des populations dans les zones affectées par la violence armée dans les régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest qui continue. Ces dernières restent prises malgré elles entre le marteau et l’enclume, forcées de faire des choix qui bien souvent les exposent à des risques extrêmes. C’est également la souffrance des populations des zones de l’Extrême-Nord affectées par la combinaison de la violence armée et des aléas climatiques qui m’a touché en 2024. Face à ces facteurs extrêmes, ces populations restent bien souvent démunies et leur situation continue de se détériorer. L’insécurité alimentaire est devenue une triste et importante réalité dans le Septentrion.
Comment avez-vous organisé votre déploiement dans le pays, en dépit des conditions que vous présentez comme rudes dans certaines régions ?
Le CICR est appelé à assister les populations pour qui l’accès aux soins de santé, à l’eau ou à la sécurité alimentaire a été compromis en raison des différentes formes de violence armée. En 2024, grâce au CICR, plus de 200 000 personnes vulnérables dans nos zones opérationnelles ont reçu une aide financière ou matérielle leur permettant de faire face aux terribles circonstances ou de retrouver une autonomie individuelle et familiale. Ce travail complexe, est mené au quotidien par mes équipes à Bamenda, à Buea, à Maroua, à Kousséri et à Yaoundé. Ce sont elles qui s’assurent de l’accès à ces populations. Ces équipes solidifient notre acceptation sur la base du strict respect de nos principes fondamentaux : la neutralité, l’impartialité, l’indépendance. Elles s’assurent de la transparence de nos actions et ce faisant, contribuent à lever toute suspicion quant à nos objectifs qui sont strictement humanitaires. Elles le font parfois au risque de leur intégrité physique et mentale. Elles ont tout mon respect. C’est également un travail que nous menons en partie avec les volontaires de la Croix Rouge camerounaise qui souvent, sont les premiers sur les lignes de vulnérabilité de leurs communautés.
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