Le vivre-ensemble, une quête permanente

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Les incompréhensions relevées, il y a quelques semaines, dans les revendications de quelques compatriotes des régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest, ne mettent certes pas en cause la volonté commune des Camerounais de vivre ensemble, elles posent néanmoins la question du renforcement de cette volonté.
En réalité, le vivre-ensemble n’a jamais été un acquis. Aussi longtemps que les hommes et les femmes sont ondoyants et divers par leurs cultures, leurs formations, leurs ambitions, leurs visions, il sera une quête. Certes, la diversité du Cameroun s’exprime à travers plus de 200 tribus. Elle est aussi tangible grâce aux traditions, l’art de vivre, l’habitat et  l’artisanat populaire. Cette pluralité a beau être une richesse, elle ne supplante guère le désir d’appartenir à la nation camerounaise. La nation pouvant être considérée comme l’ensemble des personnes vivant dans un même territoire ayant une communauté d’origines, d’histoires, de cultures, de traditions, parfois de langues et constituant une communauté politique. Tous les Camerounais sont donc des citoyens à part entière et fiers de l’être.
Ils sont persuadés que notre nation est relativement jeune et qu’il leur appartient de consolider les bases de son développement. Notamment par le biais de la participation à l’effort commun pour financer les services publics à travers le paiement des impôts. De même, les citoyens camerounais sont majoritairement convaincus par la nécessité de renforcer notre volonté commune de vivre-ensemble puisqu’ils prennent ainsi la véritable dimension de leur fraternité, de leur unité, de leur égalité et de leur humanité au-delà des diversités des tribus, des régions ou  des confessions. Le 9 février 1983, à l’occasion de sa visite officielle à Bamenda, le président de la République, Paul BIYA, observait à juste titre : « Pour ce qui est de la paix et de la stabilité, elles ne pourront prévaloir que lorsque les citoyens apprendront à vivre ensemble (…) lorsque les citoyens ne se feront pas justice eux-mêmes. En effet, le Cameroun est un Etat de droit où priment la loi et l’idéal de justice ». Le vivre-ensemble est donc la parfaite illustration de la volonté des Camerounais de forger ensemble le destin commun.  Non seulement le vivre-ensemble induit l’acceptation des frères et sœurs de toutes les régions du pays, mais il encourage aussi la libre circulation des biens et des personnes et promeut l’idéal unitaire dans divers domaines. Pour s’en convaincre, il suffit de relever que...

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