Lutte contre la corruption: L’impératif d’une meilleure coordination

Quelques dysfonctionnements observés dans la chaîne des structures chargées de mener la bataille contre le fléau douchent quelque peu la volonté affichée des pouvoirs publics de tordre définitivement le cou au phénomène.

Le jeudi 17 avril 2025, le ministre délégué à la présidence de la République chargé du Contrôle supérieur de l’Etat, Mbah Acha Rose Fomundam, a présidé le lancement des activités du Conseil de discipline budgétaire et financière (Cdbf) au titre de l’exercice budgétaire en cours. Une cérémonie particulièrement courue à Yaoundé, si l’on en juge par la qualité des personnalités présentes : membres du gouvernement, représentants des Commissions des finances des Chambres du parlement, directeurs généraux des établissements et entreprises du secteur public, représentants des Collectivités territoriales décentralisées… Autant dire, tous ceux qui avaient un intérêt à suivre les recommandations de ces assises dans le cadre de la gestion des entités dont ils ont la charge au quotidien. Il s’agissait d’une grande première pour cette structure dont on était désormais sans nouvelles depuis quelques années. On pouvait dès lors comprendre le fameux « Le Cdbf existe. Le Cdbf n’est pas mort », lancé dans son discours de circonstance par le ministre chargé du Contrôle supérieur de l’Etat. Cette structure rattachée aux Services chargés du Contrôle supérieur de l’Etat évolue donc aux côtés des autres acteurs étatiques impliqués dans la lutte contre la corruption. Il évolue ainsi aux côtés de la Chambre des comptes de la Cour suprême, la Commission nationale anti-corruption (Conac), l’Agence nationale d’investigation financière (Anif), le Tribunal criminel spécial (TCS)… Qu’on se le tienne pour dit, du côté des pouvoirs publics, l’on s’est donné les moyens pour mieux faire face au fléau qu’est la corruption et qui prive le pays de nombreuses ressources indispensables à son développement. Il faut le relever, chacune de ces structures a des missions précises dans le cadre de la lutte actuelle contre la corruption. Toutefois, ces derniers mois ont laissé apparaître comme des incompréhensions dans le rôle à jouer par certaines, au regard des dispositions légales en vigueur, notamment la loi du 11 juillet 2018 portant régime financier de l’Etat et des autres entités publiques. On l’a notamment vu dans ce que l’on peut aujourd’hui appeler « l’affaire Cnps ». Epinglé pour 19 fautes de gestion par le Cdbf, le Directeur général de cette entité publique avait fait appel de la décision et obtenu que seule la Chambre des comptes statue sur cette affaire dans laquelle il a été mis en débet pour la somme de plus de 609 millions de F. Pourt...

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